La nouvelle vague de puissance ! [Acquisition FDD]

COUCOU !! C'EST SHIRYUUUUU =D Je suis là X')

→ Ceci est un Flash Back. Il relate l’aventure d’un jeune garçon, qui rêve d’aventure, et surtout, de devenir un Pirate. A cette période de sa vie, il ne s’était pas encore rendu compte de touts les secrets que pouvait renfermer le fabuleux monde qui l’entourait. Au fur et à mesure de ses escales sur les différentes îles, il sentira son envie de découvrir le Monde. Petit, il rêvait déjà de conquête, et de renommée, que son nom retentisse dans tout Grand Line… Wolfgang… Ainsi, il tombera sur un étrange fruit, qu’on nomme Akuma no Mie. Celui-ci lui confèrera des pouvoirs démesurés. La suite, plus bas, si vous le voulez bien.

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Jour d’été, et d’ailleurs, on ne pouvait s’attendre à rien d’autre par ici. West Blue, ce lieu était celui où se trouvait Takero à cet instant précis. Cela remonte à la période de ses Seize ans, ce qui ne fait pas si longtemps en fait… Cette journée, restera, en tout cas, gravée dans son esprit, comme l’une des pires de son existence. Pleines de rebondissements, et éprouvante pour notre jeune garçon, elle commencera un bon matin. Pour ne pas tomber dans tout les refrains habituelles des histoires, on passera d’emblée à son réveil, mais en essayant de faire original. Ce matin, Takero se levait. D’abord, c’était parce que le Soleil devenait de plus en plus agressif, et surtout plombant. On put donc supposer qu’il fut réveillé par les rayons puissants de celui-ci. D’ordinaire, il se levait un peu plus tard, mais c’était tant mieux aujourd’hui, ou alors, il aurait raté « sa chance », qui n’en est soi-disant pas une pour lui aujourd’hui. Il avait accosté sur cette île de West Blue il y a déjà, quelques heures, par le moyen d’un bateau, qui n’était pas le sien, mais plutôt, celui d’une de ses connaissances. En effet, il connaissait un homme qui lui avait proposé de l’emmener à cet endroit. Il faut le savoir, oui, que Takero aime voyager. Cet homme est d’ailleurs un peu son « chauffeur » sur l’Océan. Bien entendu, il fallait faire attention à l’endroit où on voulait aller, et surtout pas Grand Line, qui était d’une tout autre catégorie. Il ne se sentait pas du tout prêt pour voir ce qui y vivait ; Sûrement d’horribles monstres, ravies d’avance de pouvoir goûter à la saveur d’un jeune adolescent. Pour se faire, je veux dire, aller sur Grand Line, il faudrait au moins qu’il devienne un Pirate, mais pas n’importe lequel de Pirate. Un d’exceptionnel, et un qui sait se battre, bien évidemment. Non non… Pas un faiblard, que je vous dis ! Quand il s’agit de devenir plus fort, Takero s’excite pour un rien, et se met à courir comme un dératé, comme si sa vie en dépendait. Quel dingue celui-là, dites donc… Ce n’est pas chose aisée de se faire Pirate. Déjà que lorsque qu’on se met à parler d’eux, c’est la panique générale en ville. Et dans quels jupons on va se réfugier ? Dans ceux de la Marine, bien entendu. Takero en avait déjà vu, mais honnêtement, il l’avait dit bien haut et fort, un jour, alors que ces-derniers passaient en ville pour une vadrouille. « Maintenant, je déteste les Mouettes ! » Il était encore plus jeune que maintenant. Il devait avoir quoi… Allez, cinq ans. Bien entendu, il s’attira les foudres de son père, qui s’empressa de le rosser de coups devant tout le village. La mère s’excusant auprès des officiers, comme un petit chien. Vous savez maintenant qu’il n’aime pas les Mouettes. Un bon début non ? Retournons à West Blue, où le temps se faisait lourd, et où la sieste sur près du port était bonne. Takero s’y faisait plutôt bien, et aurait voulu y rester, si la chaleur n’y était pas aussi omniprésente. Ainsi, il se levait enfin, se mettant sur ses deux jambes, fébrilement, sous le coup de la fatigue, mais surtout, de la flemme. Baillant monstrueusement, la bouche grandement ouverte, il se grattait déjà la tête, comme s’il se demandait où il était. Il observait en face de lui, puis, à droite, à gauche, et même derrière lui. La vue était belle. Devant lui, les flots. A droite de lui, une ville aisément visible de loin. A gauche, une jolie Grotte, sur laquelle se posaient des…GrrrgrablouhaaaaAAh…. Des mouettes. Derrière lui, une forêt, à l’aspect plutôt sombre, et lugubre. Mais lui, où il était ? Takero se trouvait … sur le sable ! Tout simplement. Maintenant, il ne restait plus qu’à décider pour lui, de sa future direction. Ce qui l’intéressait le plus, c’était de vivre des aventures. Mais un aventurier ne part jamais sans son matériel de survie, et le nécessaire pour combattre ! Ha ha ! Il lui faudrait aller en ville pour aller chercher ce dont il avait besoin pour son long périple. Il se voyait déjà tuer des monstres inconnus dans cette Grotte là-bas… Bon, il avait seize ans, mais pour lui, rien n’est impossible d’existence si rien n’a jamais été contredit. Les monstres existent, Point ! Direction à droite donc ! Takero marchait donc, le long de la plage, en direction de cette magnifique ville non loin d’ici. Quelques secondes de marche, puis ennui monumentale. Il se disait : « Les aventuriers courent toujours, j’en suis sûr », et c’était déjà parti pour une course effrénée vers l’endroit où il pourrait se ravitailler. La faim le tiraillait également, et se dit qu’il serait peut être le moment de satisfaire son estomac. Sans quoi, au revoir les aventures ! Et oui, il faut de la force ! Même si personnellement, à cet âge là, Takero n’avait rien d’exceptionnel en tant que garçon, car il ne possédait pas du tout l’étoffe d’un combattant. Du moins pas encore…

« Nikuuuuuu !!!! » (Viande)

Sa course, très rapide au passage, l’emmena en moins de cinq minutes dans cette ville. En fait, il avait pris approximativement deux minutes. Légèrement essoufflé, mais au bord de la contemplation, il resta figé devant l’étendue de cette cité qui se dressait devant lui. Cette ville était grande, belle, et il y avait beaucoup de gens surtout ! Qui dit gens, dit nouvelles connaissances ! C’est ainsi qu’après un moment d’arrêt, il reprit une marche plus lente, comme pour ne pas perdre une miette de l’architecture des bâtisses, touchant presque le Ciel. C’était incroyable. Takero retrouvait ces images de son enfance, durant laquelle il avait eu l’habitude de faire escale dans ce genre de grande ville, et d’y faire les magasins. C’était le bon vieux temps. Depuis qu’il avait quitté le bercail, ce qui n’était pas plus mal dans un sens, il se retrouvait à enchainer les petits boulots pour s’acheter de quoi manger. Heureusement, son précédent travail, qui était d’astiquer les vitrines d’une vieille boutique lui permit de récolter quelques Berries. Il se retrouvait à présent sur cette île de West Blue, avec un peu d’argent de poche, et prêt à acheter le stricte nécessaire pour aventure qui s’annonçait fabuleuse ! A mesure qu’il y entrait, et passant les grandes portes, déjà de hauteur assez impressionnante, il fut impressionné par la quantité incroyable de personnes qui s’y promenaient. Tout était grand dans cette ville. Il espérait que les prix ici, ne soient pas trop élevés, sinon c’était cuit d’avance pour son équipement. La priorité d’abord, serait de manger un morceau. De la viande, oui, comme il l’avait crié tout à l’heure, en courant. Il allait bien trouver un restaurant quelque part, de toute manière, avec une ville aussi grande. Se pavanant dans la rue, il pouvait y apercevoir les nombreux étalages de marchands, tout en bas des grands bâtiments, des gens intéressés, tournant autour et n’arrivant pas à se décider. Ils discutaient, échangeaient des avis…. Pour le moment, c’était une ambiance plutôt conviviale qui y régnait. Takero s’y sentait agréablement bien, et il n’y avait au moins pas d’embrouilles. A moins d’avoir parlé trop vite. Les Marines, la pire espèce de personne qu’on pouvait croiser, et bien… il n’avait pas du tout envie d’en croiser, tiens. Des enfants criaient, et riaient, ils prenaient plaisir à s’amuser ici. Tout avait l’air si calme… Peut être qu’un mystère planait sur cette ville ? Takero en connaissait rien de l’histoire de cette île, ni de cette grande ville, ni de cette forêt étrange, ni de cette grotte également mystérieuse. Il avait beau regarder à droite, à gauche, il ne trouvait rien d’intéressant pour le moment. Il avait une envie comme pas croyable de manger. Déjà, son ventre se mettait à grogner comme un Ours brun, prêt à attaquer ! Puis, une odeur familière… L’odeur de la viande….Aussitôt, les sens de Takero se mirent tous en éveil maximal, et il prit un élan formidable, avant de s’élancer vers cet endroit qui sentait bon la nourriture. Se dirigeant tout droit, il s’imprégnait davantage de l’odeur, et il s’en rapprochait très rapidement. En un instant, il s’était retrouvé dans cette ruelle, qu’on nomme « Rue des Délices ». Dis donc, elle porte bien son nom pour une rue… Et bah oui, figurez-vous, qu’en plus de s’y trouver un Restaurant, il y avait en plus un Boulangerie, et également une glacerie ! Pas mal non ? Takero ne savait plus où donner de la tête. Il secoua la tête, se dégageant de toute pensée parasite. Il devait absolument acheter avec modération, en tenant compte de son faible budget. Il prit finalement la direction du Restaurant, et s’apprêtait à y entrer. Le poignet de porte à la main, il entendait cette musique. Une belle mélodie, qui plus est entraînante, et respirant la joie de vivre. Une chanson qu’on écouterait bien en naviguant sur les Mers… Notre jeune garçon avait déjà une bonne image de ce restaurant, sans même y avoir entré une seule fois. Preuve que décidément, cette ville en réservait de bonnes surprises !

Il ouvre la porte, et émerveillement… De la musique au rendez-vous, des gens assis à table, discutant, buvant un verre, certains en train de déguster un bon plat, une serveuse prête à servir n’importe quel client. Et surtout, un Barman, plutôt cool, mais légèrement vieillot sur les bords. C’était tout ce qui lui fallait pour bien manger. Il n’aurait pas aimé consommer dans une taverne lugubre, qui sentait l’alcool à plein nez, et là où les seuls clients seraient des ivrognes professionnels. Personne ne l’avait observé parmi les clients, qui étaient bien trop occupés ailleurs, personne, sauf… la serveuse. Elle était plutôt mignonne, et assez jeune, sûrement l’âge de Takero à vue d’œil. Notre héros ne consacrait jamais de temps aux filles, jugeant que l’aventure passait avant tout les autres plaisirs terrestres. Elle l’observa, sans doute à l’affût d’un nouveau client, et afin de prendre sa commande rapidement. Takero détourna son regard après cinq secondes, puis jeta un coup d’œil d’ensemble dans la pièce. Il cherchait une bonne place, là où il pourrait manger sans déranger personne, et agréable surtout. L’idéal, cela aurait été près d’une fenêtre. Vite fait, il trouva un asseoir, non loin de la porte, situé à droite, et près des autres clients. Mais bon, étant donné que c’était la seule table qui restait, on n’allait pas faire de chichis. Vu le monde qu’il y avait dans ce restaurant, on pouvait s’en douter : il avait une bonne réputation dans cette ville. Enfin, il prit asseoir tranquillement, et avait une vue assez sympathique du reste de la pièce. C’est alors que cette personne avec qui il avait croisé le regard, vint à sa rencontre ; la serveuse bien entendu. Elle approchait tout doucement de lui, passant une main dans ses cheveux, puis mettant quelques une de ses mèches derrière son oreille. Elle souriait. Sûrement une de ces habitudes pour mettre le client à l’aise, avec un beau sourire ! En tout cas, il avait attendu sa venue, il allait enfin pouvoir commander quelque chose. Elle était arrivée à mesure de sa table, et d’un coup, elle redressa son bras droit, pour rehausser son bloc notes, et commencer à prendre par écrit la commande de Takero. Une question bien habituelle, mais indispensable :

« Bonjour, et… Bien… Bienvenue au Restau…restaurant des Délices… ! Souhaiteriez-vous le plat…plat du jour ? »

« Bonjour, Hum… Oui, mais une question : Il ya bien de la viande dans ce Plat du jour, dites moi ? »

« Mais… Mais oui, bien entendu Monsieur ! Je vous l’apporte d’ici cinq minutes si vous …vous voulez bien le prendre… »

« Et bien… C’est très gentil à vous ! Je vais commander un Plat du jour alors ! »

Sans répondre une nouvelle fois, la serveuse baissa la tête, et se retourna, puis sembla prendre la fuite. Takero se demandait bien s’il ne l’avait pas effrayé avec la lueur dans ses yeux qui ne reflétait que la viande. C’est vrai que cela pourrait devenir flippant pour certaines personnes sensibles. M’enfin, du moment qu’il pouvait recevoir son plat. Il devait s’occuper l’esprit cinq minutes, afin de patienter le temps imposé. Regardant à gauche, il observait les personnes assises à cette table, et se demandait parfois s’il ne pourrait pas se joindre à eux, ce serait tellement amusant ! Après, peut être… L’odeur de la cuisson des plats émanant de la cuisine venait chatouiller ses narines, et bientôt, il succombait littéralement de torture nasale en s’écroulant la tête la première sur la table. Personne ne le regardait. C’était bizarre. Pourtant il avait cru qu’il avait fait un bruit énorme en s’affalant. Ces gens étaient vraiment occupés… Il entendait des bruits dehors, des bruits assez audibles, qui devenaient de plus en plus fort. On aurait dit de l’agitation. Pourtant, personne ne semblait broncher. Déjà que le bruit des conversations en tout genre demeuraient assez présentes dans ce Restaurant, alors d’autres, encore plus fort, là, cela devenait un peu dérangeant quand même. Cependant, il avait un mauvais pressentiment, qui le l’obligea malgré lui, à rester sur sa chaise, et ne pas bouger jusqu’à l’arrivée de son plat. Sans doute son estomac qui était parvenu à prendre le contrôle sur son esprit tout entier. Il ne semblait plus vivre que pour manger ! C’est ainsi que son plat arrivait, par un léger claquement de porte. C’était la serveuse, qui sortait des cuisines, pour transporter un plat, le Plat du jour. Et pas n’importe lequel, celui de Takero. Hey Hey… Le voyant de loin, il salivait déjà intérieurement. C’est alors qu’il vit enfin celui-ci se poser sur sa table, avec un sourire, au passage gêné de la vendeuse, qui s’enfuit comme la première fois. Trop tard… Elle était déjà partie, sans doute, pressée de livrer d’autres commandes plus importantes. Takero en aurait bien profité pour lui demander si elle savait ce qui se tramait dehors. Cela avait l’air dangereux, tout de même. Il espérait juste que ce raffut ne l’empêcherait pas de manger. Quel goinfre celui-là, dites donc ! Et pourtant, il n’était pas toujours comme ça ! Juste quand il a vraiment faim, normal quoi… Pour en revenir à la serveuse, elle était décidément très étrange… Allez, plus de questions, il fallait maintenant passer à l’attaque de ce plat terriblement appétissant, du moins, il en avait l’air. Devant lui, de grosses tranches de viande, mais hachés avec précision, et chacune, au nombre de huit, recouvertes de sauce. L’assiette était relativement grande pour accueillir un tel nombre de morceau. Il ne se posait pas la question s’il allait toute les finir ou pas, puisque la réponse était déjà tellement évidente ! Une bouchée, et… Takero semblait ne pas en croire ses yeux ! C’était le meilleur morceau de viande qu’il avait mangée depuis… depuis il ne sait combien de temps, peut être même jamais ! Il était tendre, moelleux, et fondait dans la bouche. C’était l’effet de cette sauce, qui donnait un goût sucré à la viande, mais très légèrement. On aurait dit du miel… Bon sang… Il était bien décidé à y revenir plus souvent dans ce restaurant, parce qu’honnêtement, il n’avait pas encore trouvé mieux qu’ici.

« Bordel… Je n’y crois pas… Purée, c’est trop bon ! Faut que j’aille féliciter ce cuistot moi dis donc ! »

Ne s’occupant plus de ce qi vivait autour de lui, le Restaurant n’était plus devenu pour lui qu’un simple figurant. Il y avait lui, cette table, et ce plat, encore rempli de nourriture bien consistante. Son estomac semblait apprécier, et il paraissait reprendre un peu de ses couleurs. C’était bon signe. Ainsi, quelques minutes passèrent, avant l’écoulement de son plat en entier. [Ellipse] Le ventre plein, gonflé comme un ballon, et il ne faut pas prendre cette comparaison à la légère, car elle est vrai, il demeurait immobile, collé à sa chaise. Il se retenait d’expulser un rot monumental, qui aurait pu déranger les clients, il n’aurait pas supporté le fait de passer pour quelqu’un de mal élevé. Mais ne vous inquiétez-pas, il reprenait en général très vite son aspect ventral originel, juste le temps de bien digérer à vrai dire. C’était un peu dérangeant, mais les bruits de l’extérieur commençaient à se faire de plus en plus abondants. Puis… Des cris… Là, cela devenait plus qu’étrange. Il fallait qu’il aille voir ! Il y avait peut être des Bandits qui attaquaient la ville, pour tout ravager et piller sur leur passage ! Il ne supporterait pas de voir des innocents se faire blesser. Décidément, on ne pouvait plus être tranquille sur les Mers. Mais avant de trop s’emballer, il fallait qu’il en ait le cœur net, sur le fin fond de cette histoire de bruits incessants au dehors. Boum ! Une explosion, puis des cris ! Oh non… Se levant précipitamment, le ventre encore gonflé, il se déplaçait difficilement. Il se dirigea enfin vers la Porte, quand soudainement, une autre explosion retentit. Ce n’était pas à l’extérieur, mais devant la porte du Restaurant. La déflagration fut telle, qu’elle produisit un souffle asse puissant pour briser la Porte faite en bois, et envoya valser Takero au fond de la pièce. Le choc de l’explosion fut violent, et on se demandait déjà si notre héros ne fut pas trop affecté par celui-ci. Des pas, plusieurs pas, des individus entrant dans le Restaurant. Notre aventurier se levait fébrilement, et avec difficulté sur ses deux jambes. Essuyant sa bouche d’une légère poussière, il se retrouvait, près du comptoir, et à proximité de ce Barman, qui avait toujours l’air aussi cool, à bien y regarder. La scène était étrange, puisque personne n’avait crié, ne s’était affolé. Personne n’avait réagi, comme si ne s’était passé. Takero en resta complètement consterné. Cela restait un petit comité de personnes, qui, certes, était passé au silence, mais, qui n’avait rien fait de plus. Même le Barman d’ailleurs… Mais à quoi ils jouaient à la fin ? Au jeu du silence, alors que des personnes ne sont faites agresser dehors ? Du moins, c’est ce qu’il paraissait. Ces hommes se positionnaient devant l’entrée, et on ne pouvait pas voir l’extérieur.

« Mais qu’est-ce qui se passe ici ?! »

Ces mots. SES mots, qui retentirent dans toute la pièce de ce Restaurant. Il avait craqué, et avait rompu ce silence, si bien préservé durant ces quelques secondes. Il en avait assez de cette situation, et était impatient de retourner en ville, pour voir l’étendue des dégâts. Son ventre avait repris son apparence normale, ce qui était une bonne nouvelle. Plus agile et plus souple dans ses mouvements, et désireux de traverser ce banc d’hommes, il accourra en direction de la sortie. Il s’en fichait pas mal d’eux, et même s’ils avaient été l’auteur de ces explosions, il n’avait pas froid aux yeux. Pour lui, tout ce qui comptait, c’était d’aller de l’avant, et tenter le tout pour le tout. Plus il s’approchait, plus il pouvait distinguer le nombre d’homme qui se dressaient devant son chemin, droit devant. Ils étaient au nombre de trois. Alors, ces trois hommes étaient peut être les responsables de ce semblant de carnage en ville ? Seulement à trois ? Cela semblait inimaginable. A part si… Ils détenaient d’aussi grands pouvoirs que les hommes de Grand Line. Ce serait… pas de bol de tomber sur eux pour Takero. Il n’en sortirait que sévèrement toucher, et encore, il tomberait peut être raide mort. Quoi qu’il en fût, et à sa grande surprise, même pour lui, il commençait à armer son poing, en le maintenant en arrière. Il espérait faire quelque chose d’assez efficace pour les distraire, mais après quoi ? Il n’en avait aucune idée. Il fonçait littéralement sans réfléchir. C’est alors qu’à mesure de ces trois personnages, il décocha son poing, assez rapidement, et stupidité, sûrement par peur du résultat, en ayant les yeux fermés. Il pensait avoir réussi, mais c’en était tout autre. En effet, il ouvrait enfin les yeux, certes, tout doucement, et apeuré, mais il les ouvrit. Il pouvait entendre de ses deux oreilles les ricanements moqueurs des trois hommes au complet. Ils étaient assez imposants, et Takero était contraint de lever la tête pour pouvoir apercevoir leurs visages. Cependant, il ne put rester en observation bien longtemps, puisqu’il fut bientôt repoussé par une puissante onde de choc. Celle-ci décolla son poing, qui était parvenu jusqu’à la paume de main de l’homme se trouvant au milieu. Il avait facilement bloqué le poing de notre héros, et s’apprêtait maintenant à le faire valser. Comme prévu, Takero fut projeté en arrière, mais non loin des trois individus inconnus. Il se retrouva au sol, une seconde fois, et en eut quasiment le souffle coupé. Ce n’était guère terminé, puisque le plus dur pour lui à recevoir restait à venir. Il n’en pouvait déjà plus physiquement de tomber comme ça, sous une impulsion violente. Ainsi, allongé au sol, les deux jambes ramenées un peu vers l’avant, et la tête, rejetée en arrière, il pouvait encore apercevoir les clients du Restaurant, et ce Barman. Ah oui, cette serveuse étrange également. Personne n’avait bougé d’un cil. Il ne comprenait décidément rien. Pourquoi, il était le seul à vouloir se battre ? Avaient-ils peur ? Ils n’avaient pourtant pas l’air d’afficher une quelconque expression de terreur. Non… Ils s’étaient juste tous arrêtés, et se contentaient de fixer un point dans la pièce, comme s’ils attendaient la fin de quelque chose. Ou comme des mannequins dans une vitrine… Un déplacement rapide, une ombre. Il avait entendu un bruit léger, comme un déplacement éclair. C’était mauvaise signe pour lui en tout cas. En un instant, un des hommes, il ne put se rendre compte si c’était le même qui avait bloqué son coup de poing, s’était retrouvé devant lui, au bout de ses pieds. Takero eut un frisson de terreur, l’aura que dégageait cet homme était véritablement effrayante. Puis, quelques secondes, peut être cinq. Il aurait put bouger, tenter quelque chose, une tentative désespérée, mais il s’était retrouvé paralysé par cet étrange atmosphère. Les yeux grands ouverts, Il allait se faire éclater à coup sûr. C’est alors que… ! Le poing levé vers le ciel, le regard e Takero suivant le bras de cet homme, et son cœur semblant s’arrêter pendant un court moment. Descente éclair, un coup impossible à éviter. Le poing de cet homme s’engouffra en plein dans l’estomac de notre protagoniste principal. L’attaque fut si puissante, qu’elle traversa le parquet en bois du restaurant, et cloua littéralement le jeune garçon à cet endroit précis. Au moment où le coup l’avait touché de plein fouet, sa tête avait été une fois de plus, rejetée en arrière. Il avait vu cette scène inanimée. Tout ce qui bougeait, c’était lui, et ce mystérieux individu, qui fut son messager de la Mort aujourd’hui. Il ne pensait qu’il allait mourir aussi jeune. Lui qui voulait devenir aventurier… Tss… Ses parents ? Est-ce qu’ils seraient tristes de sa mort ? Bientôt, son esprit se déconnecta peu à peu, et finalement, entièrement. C’était comme un long moment d’absence. Quelque chose se brisa en lui.

Le temps de réanimation fut long. Oui, vous l’aurez bien deviné après ces quelques mots, il y a bien eu réanimation, et donc récupération de notre héros. Il avait frôlé la mort, et celle-ci n’avait apparemment pas l’intention de l’emmener tout de suite, ou alors, elle avait du savon entre les mains…. Ce serait assez marrant comme scène : Takero qui glisse entre les mains de la Faucheuse, comme un petit savon ! Certes, il avait été sévèrement touché par ce coup, mais il n’en avait pas perdu la vie. Il a pu s’en sortir, et également sortir du Restaurant. Mais on ne sait comment pour le moment… A cet instant, il demeurait encore inconscient, l’estomac explosé, et marqué d’un poing, laissé en couleur rouge. On s’étonne qu’il n’ait d’ailleurs pas recraché toutes ses tripes sur le moment. Comme quoi, Takero était bien plus résistant qu’il n’y paraissait, même s’il n’avait rien d’un guerrier à cette époque de sa vie. Se retrouvant hors du Restaurant, et bientôt, hors de la ville entière, il était transporté par un homme inconnu, de taille plutôt moyenne, et l’air vieillot. Il tirait par le col du jeune garçon pour le hisser à l’extérieur de tout ce grabuge en ville. Courageux, et prêt à défier le soleil, il travaillait durement à l’exercice qui était celui de rejoindre cet endroit, à gauche de l’île, qui se trouvait être la Grotte, aperçu au tout début de cette aventure. Il tirait, tirait encore, et encore Takero, et finalement, après plusieurs minutes, il arrivait à hauteur de cette fameuse Grotte. L’aspect sombre vue de l’extérieur effraierait n’importe quel froussard. Takero, aventurier comme il est, n’aurait jamais renoncé à une pareille entreprise que d’explorer celle-ci ! Ainsi, il s’était retrouvé devant cet endroit, sans qu’il s’en rende compte. En fait, c’est amusant, puisque finalement, il est allé à cette Grotte, puisqu’au début, il l’avait prévu dans ses plans, après son ravitaillement en ville. Ce n’est qu’un peu plus tard qu’il pu entrouvrir les yeux, et être une fois de plus, comme ce matin, ébloui par les rayons solaires de l’astre du jour. Le matin, c’était un moment si loin. Tout semblait si différent de ce qu’il a vécu au Restaurant. A vrai dire, il ne se serait jamais douté faire pareille rencontre après un estomac bien plein. Terrassé pour la première fois aussi violemment, c’était bien la première fois. Son corps l’avait plutôt bien supporté… Au moment de son réveil, Takero se leva progressivement. D’abord de fatigue, puis, de douleur. En effet, à l’instant même où son ventre se plia, il ressentit une douleur insoutenable. C’était ainsi qu’il se retrouva une fois de plus à terre, gisant de sa propre douleur, et se plaignant à l’aide de grands cris. Cependant, surprise, il n’y avait personne sur la Plage pour l’aider, et lui apporter un quelconque soin. C’est vrai, il y avait ce moment où il ne s’était pas rappelé de cet évènement au Restaurant. Torturé d’abord par la douleur, il ne réalisa pas de suite. Puis, peu à peu, ses souvenirs revinrent, et tout put s’éclaircir dans son esprit. Il y voyait à présent clair, et tout semblait se reconstituer dans sa tête, à la manière d’un Puzzle. Une goutte de sueur vint doucement couler sur sa joue droite, pendant qu’il était resté figé par cette prise de conscience. Il n’aimait pas cela du tout. Qu’était-il arrivé au village, et d’abord, qu’est-ce qu’il faisait ici ? Déjà qu’il ne pouvait pas se lever, et que l’envie lui démangeait de courir voir ce qui s’était passé, mais… Tout était confus, il ne savait que faire, tant qu’il était immobile. Il se roula ensuite sur le dos, et plongea sa tête vers l’arrière. Derrière lui, se trouvait la Grotte, repaire de nombreux mystères enfouis… Sa curiosité revint. Si bien que …

« Peut être que ces hommes m’ont emmené ici pour je ne sais quelle raison ! Je dois à tout prix fouiller cette Grotte, et tenter de trouver un moyen pour me débarrasser d’eux ! »

Oui, il y croyait encore, fermement, qu’il avait une chance de gagner. Visiblement, le coup qu’on lui avait porté ne lui avait pas si frémir que ça. Du moins, pendant un court laps de temps. Toujours tiraillé par la douleur, l’idée de visiter cet endroit ne lui sortait pas de l’esprit. C’est alors qu’il se mit à ramper telle une chenille, en se poussant à l’aide des pieds sur le sable. Sons dos se frottait alors, mais il avançait tout de même lentement. Lentement mais sûrement. Bientôt, il put arriver à hauteur de cette Grotte, et y pénétra de quelques mètres. Cependant, on ne pouvait rien y voir, faute de lumière. Takero n’avait même pas un briquet avec lui. Mais c’est quoi cette génération là… ? Quant bien même il se démenait pour avancer, cela ne lui servait pas à grand-chose dans une obscurité pareille. Une surprise de mauvais goût l’attendait dans cette grotte. En effet, il régnait un silence, et le jeune garçon continuait sans jamais se cogner contre quoi que ce soit. On se demandait bien qui avait fait un tel idiot pour s’aventurer dans une grotte sans source de lumière. Le silence fut rompu, par un animal. Et pas n’importe quel animal, je vous dirais. Un que déteste tout particulièrement Takero. Il vole, et pousse des cris stupides et incessants en virevoltant dans le ciel. Ils se posent et fientent tranquillement sans se préoccuper de qui est au-dessous. Ce sont… Oui, des Mouettes ! L’emblème du drapeau des Marines, qui plus est. Pour en revenir à l’aventure de Takero, ces Mouettes, au nombre encore inconnu, et bien à l’extérieur, poussèrent un de leur cris. Le jeune aventurier, brusqué par ce bruit du dehors, reconnut en une fraction de seconde ces oiseaux. Mais, pas de chance pour lui, quand il leva la tête soudainement, il cogna quelque chose près de lui, sûrement au dessus, et… La bouche ouverte, il ingurgita sans comprendre quelque chose. C’était sûr, il devait avaler la chose imposant qui se trouvait dans sa bouche pour respirer. Cela se fit presque automatiquement, même si lui n’en avait pas envie. Ainsi, il avala cette chose, directement, sans savoir ce que c’était. Quelque chose d’assez gros, qui faillait l’étouffer littéralement sur place. Il retomba la tête la première au sol, et plaqua une nouvelle fois son dos au sol. Il semblait avoir été quelque peu secoué par cette chose qu’il avait cogné. Cette chose qu’il avait mangée l’intriguait plus qu’autre chose… Peu après, il entendit des pas. Ceux-ci se rapprochaient. Il appréhendait ; il n’avait pas envie de recroiser ces trois hommes maintenant, il ne se sentait pas encore prêt. Il coupa presque sa respiration pendant quelques secondes. D’un seul coup, lumière, non pas faible, mais puissante. Si bien qu’elle put éclairer toute la Grotte, et la surprise fut au rendez-vous. Ce n’était pas une Grotte, mais une petite habitation véritablement faite de manière artisanale. On aurait dit la tanière d’un exclus de la ville. Pour le moment, il avait oublié cette fichue histoire de ce qu’il avait mangé. A côté de lui, une grande étagère où étaient disposés quelques livres. Certains pour la plupart, bien rangés, et d’autres, un peu décalés, comme si quelque chose était tombé de ce meuble, et de son emplacement. Non... Il n’avait quand même pas mangé un livre… Il n’en avait pas eu l’impression.

La lumière fut un choc pour lui, car il ne s’y était pas du tout attendu. Ce n’est pas le genre de choses qu’on pouvait voir dans une Grotte, qui plus est. Les pas s’étaient tus, et une silhouette se dressait, non loin de Takero. Celui-ci, essayant de se mettre debout, eut peur de ressentir une nouvelle fois cette douleur à l’estomac, mais elle semblait être s’envolée en partie. Il se releva peu à peu, se tenant le ventre de la main gauche, et respirant difficilement. Enfin, il porta son regard vers l’avant, vers cette mystérieuse personne qui était entrée. Si c’était cet homme, il sentait bien que l’heure de sa mort aurait bien sonné cette fois-ci. Mais l’aura meurtrière qui régnait dans le Restaurant, lors de l’apparition des trois personnages n’était pas présente. Takero l’aurait pressenti autrement…Il recula d’un pas en arrière, et put distinguer quelqu’un qui ne lui était pas du tout inconnu. Quelle surprise, quand on s’aperçoit que c’est finalement votre Barman qui surgit de nulle part comme ça ! Il l’avait complètement oublié après cet incident civil. Il le trouvait toujours cool, mais pourquoi… Ah… Oui, c’était peut être sa … sa coupe de cheveux ? Peignée adroitement sur le côté et ses mèches plaquées sur son front. Il n’y avait pas de quoi s’extasier, et trouver cela « cool » comme il le dit si bien, notre cher Takero. C’est alors que le Barman s’approcha en direction de lui, et notre aventurier, reculant progressivement, était en train de se demander ce que préparait ce vieux à la fin. Finalement, après quelques secondes qui parurent longues pour Takero, l’homme prit asseoir près de ce-dernier, et le fixant d’un seul coup. Notre héros resta stupéfait de l’attitude du Barman. Il ne le connaissait pas du tout, et celui-ci venait s’installer, tout en mettant la lumière dans cette Grotte. Il semblait être le propriétaire pour avoir s’y retrouver, et allumer la lumière, sûrement à l’aide d’un interrupteur. Ainsi, une discussion démarra, avec l’intervention soudaine du Barman, qui brisa un peu ce silence entre les deux personnages, et surtout, dans cette grotte.

« Tu es finalement entré par tes propres moyens, Ha ha ! Excuses moi de t’avoir laissé à l’entrée, mais j’étais pressé !

Il toussa légèrement. Cela se voyait, c’était un vieux rabougri, qui attendait encore que la Faucheuse vienne le prendre. Takero resta ébahi. Comment cela se fait que tout à l’heure, au restaurant, celui ne parlait pas, et que d’un coup, il était devenu étrangement amicale dans ses paroles en s’adressant à notre héros, en ce lieu, dit la Grotte. C’était à n’y rien comprendre… Il fallait peut être joué le jeu. A vrai dire, Takero ne savait pas trop quoi répondre, parce que lui-même, demeurait perdu, dans ce cafouillis total, cette Grotte qui possédait de la lumière électrique, et un Barman qui se trouvait être apparemment le Résident de celle-ci. Qui plus est, il était encore bousculé par cette histoire en ville. Enfin, il se résolut à lui répondre, parce qu’il état désireux d’en savoir plus, et les questions tentaient de s’échapper de son gosier, tant elles étaient abondantes. Il retomba de suite sur ses fesses, et en position assise comme ce monsieur, et se retrouvait donc en face de celui-ci. Le dialogue démarra alors, sur les chapeaux de roues.

« Hum.. Le Barman je présume ? Mais qu’est ce qui se passe ici bon sang ? D’abord, je suis en ville, je mange tranquillement, et des hommes étranges viennent foutre le bordel en ville ! Et pourquoi vous êtes restés silencieux au Restaurant, hein, pourquoi ? Et pourquoi…»

Il fut coupé par le rire du Barman. Un rire assez fort, qui interrompit Takero. Visiblement, tout ce qu’il avait dit avait amusé celui-ci. Takero, soucieux, et à la fois interloqué, était sur le bord de la crise nerfs. Cet homme n’avait pas l’air de trop le prendre au sérieux, ou alors, ce n’était pas si grave que ça après tout, ce qui s’était déroulé en ville. Encore une fois, c’était vraiment du n’importe quoi. Après avoir bien rigolé, c’est ce vieil homme qui reprit la parole, sans se préoccuper de ce qu’avait à rajouter Takero.

« Tu es marrant comme garçon, mon petit ! Mais un peu trop impatient à mon avis… Vois-tu, tu restes sans explications, et tu t’emballes vraiment trop facilement. Je le sens déjà dans tes mots. Ne t’affoles pas, et écoute ce que j’ai à te dire. Ces hommes que tu as vu tout à l’heure, sont ce qu’on peut appeler de nos jours, des Pirates, de la pire espèce qui soit. Ils ont en effet ravagé la ville à eux seuls, et nous sommes souvent témoins de leur cruauté sans égale. Cependant, nous ne pouvons rien faire, nous n’avons pas de guerriers assez courageux pour nous défendre, et la Marine n’est étrangement jamais de surveillance par ici lorsqu’ils attaquent. A mon avis, ils sont très astucieux, et ne frappent pas n’importe quand. »

« Des Pirates ? J’aurai dû m’en douter… Je sais que vous n’êtes pas des guerriers, mais pouviez-vous au moins me donner un coup de main quand je me suis fait littéralement éclater par un de ces hommes ? »

« Les villageois ont bien trop peur. Je t’aurais bien aidé plus que cela, mais je suis bien trop vieux pour ces enfantillages… Déjà que je me suis usé le dos à te traîner jusqu’ici ! Tu devrais plutôt me remercier au lieu de te plaindre, alors que tu es toujours vivant ! »

« Alors c’était vous… Je… Je ne savais pas. Merci alors… Mais pourquoi m’avoir amené ici ? C’est votre maison ? »

« On va dire ça comme ça petit. Au fait, ce n’est pas faute d’avoir essayé de leur barrer le route, même si tu as raté ton coup. J’admire ton courage. Et puis, pour un maigrichon comme toi, tu es plutôt solide pour récupérer aussi vite ! Les gens du Restaurant te remercient, mais appréhendent toujours le retour de ces Pirates. »

« Alors ils vont tous bien ? J’étais inquiet à leur sujet ! Je suis moi aussi surpris de mon état à vrai dire… Je voudrais les affronter de nouveau, encore et encore ! Peut être que cela marchera ! »

Et Boum ! Takero se prit alors le poing du Barman dans la tête. Le coup le laissa perplexe, car il ne s’y était vraiment pas attendu. L’homme avait mauvaise mine, et semblait un peu remonté contre notre aventurier. Se grattant tout doucement la tête, Takero fronçait les sourcils, et ne comprenait pas ce qu’il avait dit de mal. Ah ! Oui, si, peut être…

« Tu es inconscient ou quoi ma parole ? Tu as vu comment tu t’es fait ratatiner au Restaurant ? Tu espères encore quelque chose de tes petits muscles de femmelette ? J’aurai quelque chose en revanche à te proposer, qui se trouve sur une des étagères. J’attendais quelqu’un en particulier pour l’utiliser, et voici que je tombe sur quelqu’un de courageux, même si imbécile face au danger. Alors alors... »

Le vieil homme se leva rapidement, et partait à la recherche, activement d’un objet en particulier, dont il avait fait mention il y a quelques secondes. La curiosité de Takero grimpa à vitesse grand V, parce qu’en plus, cet objet mystérieux allait lui être conféré ! En continuant à chercher, le Barman fronçait de plus en plus les sourcils, comme si intrigué par quelque chose en particulier. Apparemment, il n’avait toujours rien dans les mains, celles-ci se retrouvant sur sa tête, à se gratter encore et encore, comme si son cerveau chauffait à trop fonctionner. Il s’impatientait bientôt à ne pas trouver ce fameux objet. Etrangement, l’homme se mettait à observer attentivement l’étagère près de laquelle s’était retrouvé Takero à un moment donné. La mémoire de ce-dernier se mit à fonctionner tout doucement. Bientôt, sa main s’était retrouvée sur sa bouche, comme s’il était choqué. Mais rien de tout cela. Il venait de se rendre compte de sa bêtise, quand il se rappela qu’un objet était tombé de cette fameuse étagère, alors que l’obscurité était toujours omniprésente. Un objet qu’il ingurgita difficilement. Quelque chose d’assez gros… Et pas très excellent au niveau du goût. Pas du tout, oui… Si cela se trouvait, il avait mangé cette chose que cherchait le Barman, ou si cela se trouve, c’était tout autre chose. Ce fut bien la première fois depuis longtemps qu’il s’était mis à prier le ciel que ce soit plutôt la seconde hypothèse qui soit valide. Il commençait à avoir peur de la réaction du Barman à son encontre… Mais s’il ne le savait pas que c’était lui, il n’aurait rien à craindre… Cependant, il voulait rester honnête, et ne voulait pas inquiéter davantage cet homme, même s’il appréhendait de plus en plus son courroux.

« Hum… Ce ne serait pas quelque chose de gros…par hasard ? »

« Hein ? Ah euh… oui, quand même. Pour tout te dire, c’est quelque chose qui se mange, figure toi ! »

« Ah… Et… Ce n’est pas très bon au niveau du goût, n’est-ce…n’est-ce pas ? »

« Oui, tout à fait ! Mais comment tu sais cela toi ? Oh non… Ne me dis pas que… »

« Et si je vous disais que j’ai malencontreusement avalé cette chose alors qu’il faisait tout noir… ? C’est… grave ? »

« Grave ?! Non… Enfin si, mais un peu. Ah ben ça, je ne m’y attendais vraiment pas ! Que tu le manges comme ça, d’un coup, sans savoir ce que c’est, et sans le faire exprès, c’est vraiment très fort ! Devrais-je me fier au destin ? Et dire que je comptais te faire la surprise ! »

« Ah… Hum… C’est de ma faute, excusez moi. Mais… Pourquoi vouloir me donner cette chose ? »

« Tout d’abord, ce n’est pas une chose, mais un Fruit. Un Fruit du Démon. Il confère à ceux qui en mangent des pouvoirs défiant toute imagination. Celui que tu as mangé s’avère être très puissant, et très convoité par de nombreux Pirates. Le Gura Gura no Mi. D’ailleurs, c’est ce que recherchaient ces fichus Pirates de tout à l’heure. Je suis contraint de le changer à chaque fois d’endroit. Il ne me restait plus qu’une seule solution : le donner à quelqu’un pour qu’il le mange. Personnellement, je suis trop vieux pour ces enfantillages. Ah Ah Ah !!! »

Il se remettait à rire. Takero faillit s’évanouir. C’était quoi cette histoire de Fruit du Démon ? Il n’en avait jamais encore entendu parler jusqu’à présent. Si celui-ci qu’il avait mangé, était convoité par les Pirates, alors il était bien dans de beaux draps. Se retrouver mêlé dans cette histoire par le destin, c’est bien la pire chose qui pouvait lui arriver. En plus, même ce vieil homme comptait le lui donner, comme pour s’en débarrasser une bonne fois pour toute. Takero aurait eu l’impression de se faire rouler dans ce cas précis. La situation était vraiment gênante, et il se posait encore des questions. Et puis d’ailleurs, où étaient ces fichus Pirates ? Ils étaient tout de même dangereux, et cela risquait de compliquer les choses s’ils revenaient maintenant. Ce fruit allait-il l’aider ? Puisque soi-disant, il semblait conférer à celui qui l’a mangé, des dons extraordinaires. Mais quoi donc ?

Le Barman paraissait figé. Oui, tout à coup, il était resté immobile. Comme s’il sentait la venue de quelque chose. Quelque chose qui le paralysait littéralement, et qui l’empêchait également d’émettre un quelconque son de sa bouche. En tout cas, ce devait être énorme pour qu’il en resta aussi immobile. Takero l’observait tranquillement, et à vrai dire, il ne comprenait pas toujours tout, ce qui le ramenait à son état d’ignorance. Ce qu’il n’aime pas, c’est ne pas être au courant de ce qui se passe. Parce qu’évidemment, si l’on ne sait rien, on ne peut rien prévoir, ni se préparé en conséquence. Son petit doigt lui disait que c’était quelque chose de bien grave. C’est alors que le vieil homme laissa en plan cette histoire de fruit du Démon, et pivota son corps en direction de la sortie de la Grotte. D’un geste bref, il fit signe à Takero de le suivre. C’était probablement quelque chose d’important pour que celui-ci ait à le suivre. Ainsi, il se retrouvait en compagnie du Barman à courir en direction de la sortie, et donc, pour l’extérieur. Très vite, les deux protagonistes s’étaient retrouvés hors de la Grotte, le Barman en avant, et Takero, en arrière, à attendre la suite des événements. Il ne posait pas de questions, et préférait observer pour une fois. Se taire pour le moment l’aiderait peut être à mieux comprendre ce que voulait faire cet homme, à sortir de la Grotte aussi promptement, sans explications, et qui plus est, en demandant à notre héros de le suivre. Les yeux de cet homme s’étaient orientés vers la Mer, vers le vaste Océan, vers cet horizon bleuâtre, et qui s’étendait à l’infini. Takero y plongea son regard également. Mais ce n’était pas l’océan en lui-même qui tiraillait l’esprit de ce Barman, c’était bel et bien ce qui s’y trouvait. Si l’on se concentrait suffisamment, on pouvait distinguer une forme se dessinant au loin. Il ne fallait pas aller chercher loin, ce n’était rien de plus qu’un simple bateau. Mais c’est là où notre héros se trompait sur toute la ligne. Ce n’était pas n’importe lequel de bateau, et il en allait en avoir bientôt la preuve. Au fur et à mesure que le navire s’approchait dangereusement de l’île, quelque chose semblait monter et se diriger vers la terre-ferme. C’était une atmosphère effrayante, et bien familière à Takero. En effet, il fut soufflé soudainement par cette aura qu’il avait ressentie à l’épisode du Restaurant. Cette aura meurtrière, qui pouvait hérisser tout ses poils présents sur sa peau. Pas possible… Alors c’était cela l’aura impitoyable des Pirates… ? Il n’avait jamais connu quelque chose de semblable. Bien sûr, il savait ce qu’étaient les Pirates, mais n’en avait jamais approché d’aussi près. Les Marines s’en occupaient en général. Mais bon sang. Que faisaient-ils quand de dangereux Forbans comme ceux-ci venaient rendre visite aux villageois ? C’était devenu dangereux de rester sur cette île, mais Takero n’avait pas pour dans ses habitudes de fuir devant le danger, même s’il paraissait extrêmement effrayé. Le bateau allait bientôt accoster, puisqu’il se trouvait à quelques kilomètres d’ici. Il fallait trouver quelque chose, ou alors ces Pirates, allaient recommencer à faire des dégâts. De plus, ils étaient trois, mais les Pirates avaient pour habitude d’avoir de nombreux autres hommes à leur bord. Ce serait purement du massacre vu l’incapacité d’offensive de la ville. L’île serait bientôt décimée, et peut être, au pire, sous le contrôle de ces hommes en quête de pouvoir. La chose qu’ils recherchaient le plus se trouvait qui plus est dans l’estomac d’un jeune blondinet sans défense. Alors… Des pronostics sur l’issue de cette histoire ? Cependant, même la situation paraissait critique, et sans espoir, le vieil homme, lui, continuait à observer, puis se mit à sourire d’un seul coup. Takero parut l’air abasourdi par tant de self control de la part de ce vieux Barman, dont il ne connaissait toujours pas le nom, d’ailleurs… Continuons de le qualifier de « vieux », si vous le voulez bien. C’est alors qu’il se retourna vers Takero, et lui prit subitement le bras droit pour le ramener vers lui. Il semblait préparer quelque chose de mystérieux. Il lui confia alors des instructions importantes sur la suite des actions.

« Tu as sûrement dû te demander en quoi ce fruit que tu as mangé est spécial n’est ce pas ? Alors écoutes moi bien attentivement, et suis bien mes ordres. Je vais me mettre la tête dans le sol, et à l’envers en quelque sorte. Mes pieds, eux, seront orientés vers le haut. Tu vas alors venir sur ces derniers, en tenant bien l’équilibre, et je vais te propulser avec les miens. Fais-moi confiance, tu vas décoller en moins de temps qu’il ne faudra pour t’en rendre compte. Sous le coup de la poussée, tu vas donc t’envoler dans le ciel, et tu vas alors tester ton nouveau pouvoir. Tu vas pointer ta main vers la mer au-dessous de toi, et faire attention de bien visé à un endroit se trouvant avant le navire. Pense ensuite à une onde de choc, et bouge ta main comme si tu caressais les flots de là où tu es. Tu as bien tout compris ? De toute façon, nous n’avons plus de temps à perdre ! »