♀ Île de Takura - PV ♀

Les yeux de la jeune femme s’ouvrent lentement, la lumière du soleil nouvellement apparu lui chatouille gentiment le visage et la fait s’éveiller avec un petit sourire au visage. Elle aimait cette sensation, sortir de ses rêves, éveiller son corps endormit petit à petit, quel douce sensation lorsqu’on a le temps. Les fins draps sur son corps la font légèrement frissonner alors qu’elle passe sa main sur ses yeux afin de tenter de faire échapper la fatigue qui repose sur ses yeux. Elle bailla longuement avant de tourner le visage sur la droite, un petit visage étant enfuis dans l’un de ses draps. Depuis déjà quelques temps, la petite demoiselle aux cheveux roux venaient en pleine nuit rejoindre sa capitaine pour dormir. Souffrant de solitude pendant la nuit en faisant des cauchemars, elle ne pouvait que rejoindre une personne de confiance, la petite Suiteki dormait paisiblement à ses côtés, sa respiration calme et rassurée d’être auprès d’une femme qu’elle respectait. La pauvre avait elle aussi souffert dans sa jeunesse et notre jeune capitaine ne pouvait éprouver que de la compassion pour elle. Autant elle était implacable pour les autres personnes qu’elle ne connaissait pas, mais cette petite rouquine d’à peine dix sept ans avait vécue un enfer et notre Capitaine avait pu le constater de ses propres yeux. Autant vous dire que ceux qui avaient abusés d’elle et qui avaient osés mettre la main sur elle avait au minimum perdu leurs mains… Elle est ainsi… tous ceux qui la connaissent de réputations savent qu’elle est une vrais démone, utilisant tous ses atouts dans n’importes quelles situations afin d’avoir ce qu’elle désir, mais sur son navire, avec sa petite famille, elle était une autre femme, un peu moins… folle et froide. Non, c’était vraiment une toute autre femme… Souriant, la belle prit la main de la demoiselle qui l’avait délicatement posée sur son ventre afin de pouvoir se libérer de sa tendre étreinte. Souriante, elle se leva de son si grand lit, attrapant par la même occasion une couche de ses draps afin d’en faire une longue robe qu’elle enroula autour d’elle avant de prendre la direction de la double porte pour sortir. Sa chambre est sans nul doute la plus grande du navire, c’est aussi son bureau mais elle préfère tout faire dans une même pièce. Derrière son imposant bureau en bois se trouve des fenêtres qui laisse un joli paysage maritime, cette pièce se trouvant à l’arrière du navire, donnant donc une vue vers l’arrière. Placé juste au dessus du gouvernail et juste en dessus de la calle ou est entreposée toute la nourriture, c’est un endroit tout à fait agréable à vivre, en même temps, c’est un lieu très important, celui du capitaine.

Ouvrant la double porte, la jeune femme plissa légèrement les yeux afin de ne pas se faire éblouir par le soleil malgré le mat et les voiles repliées qui tamisaient un peu le tout. Devant elle, se trouvait l’île sur laquelle l’équipage avait accosté au début de la nuit. Ils n’étaient pas encore descendu et préféraient pour le moment rester sur le navire, attendant le jour pour s’y aventurer. Devant elle le soleil se levait tranquillement, les deux mats ainsi que leur petit coin de verdure. Des plantes, ainsi qu’un bassin ou pouvait barboter leur petite sirène lorsqu’ils mangeaient en extérieur. Et pour tout vous dire, la jeune femme appréciait cet endroit, placé entre les deux mats, ce petit coin de verdure remplit de diverses plantes et fleurs de couleurs rouges ou du même genre, c’était magnifique. Justement, une table avait été dressée et un parasol installé pour ne pas se faire éblouir par les rayons du soleil naissants. Glissant vers l’une des chaises, son drap blanc trainant légèrement derrière elle, elle ne tarda pas à s’installer tranquillement sur cette si douce chaise, constatant que rien n’y était posé pour le moment. Apparemment, c’était la première levée ? Non, elle ne se souvenait pas d’avoir installée cette table dans la soirée. Intriguée, elle se releva et reprit le chemin inverse, ne retournant non pas vers sa chambre et son bureau, mais juste à côté, une autre grande ouverture, avec une porte ouverte vers l’extérieur, montrant vraisemblablement qu’il y avait quelqu’un de réveillé ! Et il n’y avait que deux possibilités. Elle descendit les marches une à une, faisant attention à ne pas tomber dans les escalier, ce qui serait fâcheux voyer vous. Passant devant les garde mangée, elle prit un couleur et tomba sur la porte de la cuisine ou des bruits de paroles se faisaient entendre. C’était bel et bien ses deux compagnons qui étaient présents ! Seran, la sirène qu’elle connaissait depuis tellement longtemps qu’elle ne saurait vous dire combien d’années ainsi que Shinji, un homme poisson lui aussi, ayant subit de lourdes pertes alors qu’il était, comme les deux femmes poissons, un ancien prisonnier des Dragons Célestes. Aujourd’hui et depuis dix ans, il était aveugle et avait trouvé l’asile chez un vieux cuisinier qui lui apprit bien des choses sur l’art de préparer des plats. Arrivant tout de même avec discrétion, le bruit de ses pas ainsi que le bruissement de la couverture sur le sol lui parvint bien rapidement et il s’était déjà retourné vers lui, un sourire barrant son visage. Son bandeau placé sur ses yeux, l’on pouvait voir qu’il soufrait malgré ce si joli sourire denté. A ses côtés, la petite sirène qui l’aidait gentiment, comme à son habitude, elle était un peu comme elle, gentille sur le navire et monstrueuse lorsqu’elle était dans les eaux, bien que moins méchante que sa capitaine.

♂ Shinju: Bonjour Capitaine ! Le petit déjeuné et bientôt prêt, allez vous installer toutes les deux, je me charge du reste.
♀ Seran: Coucou TsuTsu’ ! Tu as bien dormis ?

Encore et toujours un équipage aussi dynamique dès le matin. Elle était fier de ses compagnons, de sa famille, cette dernière étant soudée comme les doigts de la main autant à bord qu’à l’extérieur du navire, mais les personnalités changeaient, gentils et amicaux sur le navire, de vrais pirates lorsqu’ils mettaient le pied sur la Terre ferme. Eux qui avaient tous soufferts de ce mal prodigué par les hommes plus puissant, ils se vengeaient à présent sur les membres de la marine, du gouvernement mondiale, sur ceux qui gouvernent. Souriante, la jeune femme ne tarda pas plus à rester dans la cuisine.

♀ Etsuko: Bonjour vous deux ! Très bien, j’ai hâte de voir ce que tu nous as préparé !

Faisant demi tour, remontant les marches, la jeune femme alla s’installer ou elle s’était précédemment assise. La petite sirène ne tarda pas à arriver, non pas par la porte, mais par la mer ! Car oui, la petite demoiselle était passée par les eaux, sortant par un hublot avant de remonter en un saut agile et précis sur le navire. Ne s’installant non pas aux côtés de sa capitaine mais dans la petite marre qui lui était réservée Souriante, elle fit jouer sa longue queue dans l’eau, s’installant confortablement. Ce navire était un peu fait pour elle en même temps, enfin, il avait été fait pour qu’elles se sentent à l’aise sur un navire alors qu’elles peuvent bien être sous les eaux. Quelques instant plus tard, le cuisinier arriva, avec un grand plateau remplit à raz bord. Deux petites clochettes attachées à sa ceinture lui permettant d’envoyer des sons autour de lui, lui permettait de se déplacer avec une certaine aisance bien qu’aujourd’hui, il connaissait parfaitement le navire ainsi que l’emplacement de la table et de tout le reste. Il déposa son plateau et disposa ce qu’il avait préparé sur la longue table avant de s’installer en face de sa capitaine. Il y avait des tartines de pains grillé avec du beurre qui avait quelque peu fondu, plusieurs confitures dans de petites tasses, du café bien chaud, ainsi que du jus d’orange fraichement pressé. Bien que les deux demoiselles étaient des femmes poissons, mais aussi l’homme, ils mangeaient tous normalement. Remercia le cuisinier, la jeune femme se servit un peu de jus de fruit avant de manger à sa guise. Finalement la jeune femme aux cheveux roux fit son apparition, timide comme pas deux, elle marcha sans faire de bruits vers l’une des chaises libres, saluant tout le monde avant de manger. Le déjeuner se termina quelques minutes plus tard et Suiteki aida Shinju à débarrasser et faire la vaisselle avant qu’elle n’aille se préparer car elles allaient toutes les deux se rendre sur terre pour aller chercher des provisions. La petite sirène quand à elle s’en alla dans les profondeurs de l’océan, allant s’amuser avec les poissons. Depuis qu’elle était de nouveau libre en temps que pirate, elle nageait beaucoup dans la mer, y passant le plus clair de son temps même ! Quelques minutes plus tard, habillées et prêtes à partir, les deux jeunes femmes descendirent du navire. Tout de suite le visage et le regard des deux jeunes femmes changèrent, devenant plus froid qu’il ne l’était déjà. Leurs tenues plus que légèrement laissait paraitre bien des choses, mais elles s’en fichaient éperdument, sachant que leur corps était un bon moyen pour parvenir à leur moyen.

♀ Etsuko: Bien, allons y à présent. Fais attention à toi.

Il était encore bien tôt lorsque Lucy ouvrit ses yeux. Le soleil n'était même pas encore levé, quand soudainement, la jeune femme se redressa brusquement, les yeux écarquillés de terreur, sa bouche ouverte cherchant désespérément de l'air pour nourrir ses poumons. Son regard gris bleuté fouilla la pièce, cherchant une présence ennemie, et ses poings se resserrèrent sur les pans de sa couverture. Mais rien, pas âme qui vive, elle était seule. Son regard fou se calma, de même que les pulsations de son cœur. Elle remonta ses genoux contre elle et les entoura de ses bras, avant de pose son front sur le sommet, soufflant par à-coups.Un léger rire nerveux s'échappa d'entre ses lèvres, et elle commença à frapper doucement en rythme son front sur ses genoux. Sa main gauche se releva, passant derrière son épaule et s'enfonçant sous son t-shirt, pour aller effleurer la terrifiante cicatrice qui sommeillait entre ses omoplates. Cicatrice, tatouage,marquage au fer rouge, autant de mot pour décrire la griffe qui ornerait son dos à tout jamais.

○ ça ne finira donc jamais ... Souffla-t-elle.

Finalement, elle repoussa les couvertures chaudes qui couvraient encore son corps et se releva, chancelante. Elle s'appuya contre un mu pour observer le décors de la petite pièce qui l'entourait. Un lit une place, une petite armoire, une table de chevet et un fauteuil. Mobilier certes assez pauvre, mais quand on sait que Lucy vient de vivre pendant trois ans dans un sous-sol, entassée parmi une trentaine d'autres esclaves, et avec un collier de fer autour du cou, on pouvait comprendre la lueur d'émerveillement qui brillait dans ses yeux. Les souvenirs de la jeune femme remontèrent en elle. Sa délivrance aussi soudaine qu'inespérée par CET homme, le navire qui dérivait, la tempête qui l'emmena jusqu'ici, sur les mers de South Blue et la nui ou elle s'écroula sur une plage, avant d'être recueillit par un inconnu. Puis elle s'était éveillée, dans ce lit. Son regard se posa sur l'unique fenêtre de la pièce, qui donnait une vue d'ensemble sur la rue principale d'une petite ville. Clopinant, elle s'approcha et jeta un regard émerveillé sur cette rue.

○ Oh ? Tu es réveillée ?

Surprise, Lucy se retourna vivement, mais le mouvement fut trop douloureux et elle se retrouva au sol, repliée sur elle-même, dos au mur. Elle leva les yeux sur le nouveau venu. Un vieil homme souriant chaleureusement, le crâne dégarnit et les rides creusant son visage. Il s'approcha d'elle, et la pensée de le repousser ne lui vint même pas à l'esprit. Elle le laissa faire, ne comprenant plus rien, si ce n'est que de nombreux bandages entouraient son corps et que le vieux était en train de palper son abdomen.

○ Hummm ... Mauvais tout ça sous-alimentation sévère, coups et blessures, souffrance psychologiques... Tu penses pouvoir te lever ?

]Ne sachant quoi répondre, Lucy se contenta d'aquiescer et suivant son ordre, elle partit s'allonger sur le ventre sur le lit. Il releva légèrement son t-shirt, examinant la griffe des Tenryuubitos.Des sons graves et nagtifs s'échappaient d'entre ses lèvres. Finalement, il fit signe à la jeune fille de se relever. Lucy obéit, et découvrit sur la chaise un jeans foncé, ainsi qu'une paire de sandales aussi noire que son t-shir large.

○ Bien alors, tu vas t'habiller puis tu descendras pour le petit-déjeuner. Depuis deux jours que tu dors, tu dois mourir de faim !

○ Quoi, je dors depuis si longtemps ?

○ Ah ! Enfin une parole ! Jeune fille, saches que l'humble médecin que je suis t'as trovuée gisante sur la plage, un bateau à moitié détruit à tes côtés. Alors, tu t'habille ?

Décidée à écouter cet homme, Lucy aquiesça et enfila rapidement les vêtements qu'il lui avait dégotté, avant de sortir, marchant dans les couloirs pour tenter de trouver la cuisine ou il l'attendait. S'asseyant sur la chaise qu''il désigna du doigt, elle commença à manger la nourriture fasse à elle, du bout des doigts d'abord, pusi de plus en plus voracement. Trois ans qu'elle n'avait pas mangé comme ça ! Plus vite repue qu'elle ne l'aurait crûe, elle essuya sa bouche et se tourna vers le vieux médecin, hésitante.

○ Euh ... Grand-père ? Dis-moi, ou suis-je ?

○ Tu te trouve sur l'île de Takura, assez proche de l'entrée de Grand Line.

○ Et, est-ce que tu penses pouvoir faire quelques chose pour ma cicatrice ?

○ Je suis désolé mais, personne ne sera capable de t'ôter cette chose de ton dos.

Baissant la tête, Lucy murmura un << je vois ... >> bien triste. Finalement,l'heure avançant, la jeune fille décida de partir. Elle ne voulait pas embêter plus longtemps cet homme, qui avait certainement beaucoup de travail. Elle ne possédait rien, si ce n'est ce Log Pose volé à ses tortionnaires, qui lui était d'ailleurs très précieux mais malheureusement, plutôt inutile tant qu'elle serait sur South Blue. Elle avait au moins ça, et bien sûr, son fidèle fouet qu'elle avait retrouvé dans une cale du navire et qui ornait à présent sa ceinture, ballotant contre son flanc. Lucy remercia chaleureusement le vieil homme, qui protesta un peu en affirmant qu'elle était trop maigre et trop faible, mais elle ne laissa pas finir, l'embrasa une dernière fois et sortit, s'efonçant dans les ruelles en comtemplant ce qui l'entourait. Avec délice, elle sentit le vent jouer dans ses cheveux. Elle étiat heureuse et avait bien l'intention de démarrer sa nouvelle vie comme elle l'entendait, mais une question persistait :

○ OK ! ... Je fais quoi maintenant ?

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Le soleil était à présent à son apogée, fièrement levé au dessus de tous, il illuminait cette petite île balnéaire comme jamais au par avant. Déjà que les deux jeunes femmes avaient un peu chaud, alors ressentir les lourds rayons du soleil sur leurs peaux, sur le corps bien peu couvert. Cela faisait à présent plusieurs minutes qu’elles marchaient dans les bois, quelques panneaux indicatifs donnaient des informations plus qu’intéressantes. En continuant tout droit, donc vers le Sud, les deux jeunes femmes tomberaient sur la ville principale, la bien renommée ville balnéaire de Takura, réputée pour ses plages de sables blancs, son eau plus que calme et chaude, ses services de prestation de qualité et bien d’autres petites choses qui rappelait une certaine île à le jeune femme. Par contre, en prenant le chemin allant vers l’Est, elles se retrouveraient au port ou tous les navires accostaient, les navires marchands, les navires de la marine, peu être les navires pirates, ce qui n’intéressait pas spécialement les deux demoiselles qui avaient une liste de course plutôt importante, comme le disait le cuisinier de bord, autant prévoir plus que moins, l’or n’est pas comestible et il avait bien raison ! C’est ainsi que comme un accord, sans même se parler, les deux jeunes femmes prirent la direction de la ville côtière, marchand calmement, ne discutant pas, elles n’étaient plus les mêmes que sur le navire, elles qui avaient souffert de la main des hommes se devaient d’être intransigeante avec les autres, montrer qu’elles ne se feraient plus jamais marcher dessus, montrer qu’elles étaient les plus fortes. Plusieurs minutes après, les deux pirates arrivèrent à la dite ville qui ne manquait pas d’animation ! Il y avait devant elles deux rues principales, deux rues marchandes même. L’une étant destinée pour tout ce qui était en relation avec la nourriture et l’alimentation, des vendeurs de légumes, des vendeurs de poissons plus que frais et bien d’autres encore. La deuxième rue était tout aussi active, des boutiques de textiles, de bijoux, des forgerons et des vendeurs d’armes par ci par la, il y en avait pour tous les goûts. Se tournant vers la petite demoiselle qui avait les yeux qui brillaient devant l’animation de cette ville, la capitaine posa derrière son dos, l’entrainement gentiment vers l’avenue ou elles pourraient acheter les provisions pour le navire.

♀ Etsuko: On ira faire un tour dans l’autre rue tout à l’heure.

La petite Suiteki avant surement envie de faire les boutiques, s’acheter de nouveaux vêtements, aujourd’hui qu’elle avait un peu d’argent pour elle, aujourd’hui elle pouvait s’habiller comme elle le désirait, n’était plus soumise à ces hommes qui la battait presque tous les jours. Aujourd’hui encore, il y avait des traces de coups donnés avec des mains ou bien des objets bien visibles sur son dos et son ventre bien qu’elle les avait… quitté depuis quelques semaines déjà. La jeune femme acquiesça avec un demi sourire, ne laissant pas sa joie prendre le dessus sur son regard féroce. Pour toutes réponses, elle sortit la liste qu’avait énoncé le cuistot à la belle, l’homme poisson étant aveugle, il ne pouvait donc plus écrire, quel dommage.

♀ Suiteki: Alors, nous avons besoin de beaucoup de fruits et de légumes, ce n’est pas trop compliqué alors je veux bien m’en charger. Je te laisse tout ce qui est viande et alcool ?
♀ Etsuko: Pas de soucis, on se rejoint dans quinze minutes devant le vendeur de poisson, fais attention à toi.

Coupant la liste en deux, les deux demoiselles se séparèrent, l’une allant directement au vendeur de légume, l’autre se dirigeant vers ce qui ressemblait à un boucher. Entrant en poussant la porte, elle fut rapidement attaqué par l’odeur pestilentiel de l’endroit. Elle s’était trompé… c’était juste un abattoir ! Ressortant rapidement, elle continua sa route, tentant désespérément de faire quitter son odeur de mort de son nez. Elle trouva finalement l’endroit désiré quelques mètres plus loin. Un beau stand ou des pièces de choix étaient toutes installées les unes auprès des autres. Rentrant, la jeune femme tendit sa liste à l’homme qui se mit instantanément au travail, coupant les morceaux de viandes avec professionnalisme, ne s’attardant même pas sur sa cliente, un vrais homme travaillant durement pour gagner son pain. Quelques minutes plus tard, les morceaux de viandes étaient emballés dans deux gros sacs différents et Etsuko lui donna le montant demandé sans un sourire, gardant son visage toujours aussi passible. Respirant l’air frais, la jeune femme se dirigea vers la boutique d’en face, une épicerie ou de nombreuses bouteilles étaient entreposées. Elle prit plusieurs bouteilles d’huile d’olive ainsi que du vinaigre sans oublier deux ou trois bouteilles de rhum pour leurs soirées. Contente de ses achats et remplit à raz bord, la jeune femme sortit de la boutique et reprit la direction du vendeur de poisson ou elle attendrait patiemment la petite Suiteki qui elle aussi devait en avoir terminée avec ses achats de fruits et de légumes. Finalement arrivée au marchand de légume, la jeune femme déposa ses achats au sol, s’adossant contre le mur, attendant la petite rousse patiemment. Cette dernière arriva une minutes plus tard, bien accompagnée, deux jeunes hommes tenant ses poches de provisions dans leurs bras. Etsuko ne tarda pas à sourire, bien entendu, personne ne le vit avec sa tenue qui couvrait son cou ainsi que sa bouche.

♀ Etsuko: Je vois que tu retiens bien les leçons ma belle. Merci messieurs, vous pouvez nous laisser.

La petite demoiselle toute souriante vint se placer aux côtés de sa capitaine, mais les deux hommes ne lâchèrent pas plus que ça les colis, un sourire malsain au coin des lèvres. La demoiselle aux cheveux blonds plissa les yeux, ainsi donc ils allaient montrer leur vrais nature, ce petit numéro de jeunes hommes bien serviable n’était qu’un petit tour de manège pour mieux amadouer la petite demoiselle qui malgré ses airs de femme refermée, mais tout de même encore naïve de ce nouveau monde qu’elle découvrait à chaque fois qu’elle posait les pieds sur la terre ferme. Posant tout de même les colis sur le sol, les deux hommes firent un pas en avant montrant qu’ils n’étaient pas prêt à partir de si tôt.

♂ Hayato: Vous ne pensiez tout de même pas que cette petite aide serait gratuite mesdemoiselles ?

Alors que la petite rousse allait répondre, sa capitaine plaça son bras comme une barrière pour lui indiquer de ne rien faire, elle n’allait pas même répondre, ce genre d’hommes, n’avaient rien à faire ici, ils étaient du même gabarits que les Dragons Célestes, des hommes profitants des autres. Alors que les hommes s’approchaient encore d’elles, un petit groupe de marins approcha lentement dans leur direction, pas vraiment vers eux non, mais ils remontaient juste la rue marchande. Fort heureusement ce fut assez pour faire partir les deux jeunes hommes, prenant une petite ruelle sombre. L’un d’eux se retourna, se léchant la langue.

♂ Hayato: On se rêvera très bientôt et vous deviendrez mes jouets.

Sans répondre, Etsuko reprit ses marchandises en main et fit comprendre à la petite demoiselle d’en faire de même, cette dernière avait toujours le même visage, mais l’on pouvait lire dans son regard un petit éclair de terreur, ses souvenirs remontant très certainement à la surface. Avant que celle-ci ne s’excuse, la capitaine l’invita à aller faire deux trois magasins avant de rentrer au navire. Suiteki ne se fit pas rappeler à l’ordre en emboitant le pas à la blonde, se dirigeant toutes les deux vers les boutiques ou la petite demoiselle choisit quelques vêtements avant de se diriger vers une cabine pour les essayer, Etsuko restant dehors pour monter la garde.

Émerveillée, Lucy admirait les nombreux magasins qui s'offraient à elle, la bouche entrouverte et les yeux brillants. Elle ne se lassait pas et allait de boutiques en boutiques, faisant sourire les vendeurs qui l'observaient, visiblement amusé de voir que leurs produits suscitaient tant d'admiration de la part de la jeune demoiselle. Elle avait suivie la rue principale pour arriver sur une place marchande, grouillant de monde et regorgeant de produits en tout genre. Bien qu'au début un peu effrayée par toutes ces personnes qui l'entouraient, la bonne humeur de Lucy avait reprit le dessus, et elle vagabondait entre les étalages, ne se souciant plus de ses problèmes et appréciant enfin la vie. Trois longues années qu'elle attendaient de pouvoir faire ce genre de choses, et maintenant que c'était vrai, que ce n'était plus uniquement des rêves et son imagination, ses espoirs d'enfants lui revenaient à l'esprit.

Les souvenirs heureux de sa vie à Amazon Lily lui revinrent à l'esprit alors qu'elle se penchait sur la vitrine d'une boutique de bijoux. Désormais libre, elle pouvait tout aussi bien rentrer, se réfugier sur son île natale, si dangereuse pour les inconnus, mais si protectrice pour elle, la petite amazone. Mais en même temps... Le désir de voyager persistait dans son cœur. Elle avait fuguée dans ce but après tout, dans l'espoir de voir le monde. Et là, elle était sur South Blue, bien loin de sa Calm Belt natale. Après tout, elle pouvais bien rentrer en faisant un petit détour. Mais avant cela, elle devait réfléchir. Après tout, elle se trouvait dans une ville inconnue, sans argent ni affaires, vêtue d'un t-shirt et d'un jeans et avec des bandages un peu partout sur le corps, protégeant et guérissant les blessures infligées par Zanis Bartas, le Tenryuubito qui avait osé se prétendre son maître.

Les pensées de Lucy dérivèrent vers ses compagnons esclaves. Eux étaient encore prisonnier du Dragon Céleste. Elle ne pouvait pas jouir de la liberté en sachant que ses amis solidaires poursuivaient leur vie en enfer. Elle devait les libérer, les aider. Et elle devait trouver de l'argent ! Soudain, une tâche rouge attira son regard sur un étalage de fruits et légumes.

○ Wouah ! Des fraises !

Laissant là ses projets futurs, la jeune fille se rua sur la barquette qui contenait ses fruits préférés. Bavant littéralement dessus, elle hésitait. Pas d'argent pas de fraises. Soudain, relevant la tête, elle constata que le marchant était dos à elle, occupé par un couple qui se disputait pour choisir entre ananas et bananes. Un sourire espiègle prit place sur le visage de l'amazone, et elle piocha cinq grosses fraises dans la barquette, avant de s'éloigner, l'air de rien. Une fois suffisamment loin, elle enfourna le fruit de son vol dans sa bouche, se délectant du goût juteux et parfumé des fruits rouges qu'elle aimait tant.

Une fois les avoir toutes avalées, Lucy réfléchit. Elle était vive, agile, silencieuse et rapide. Elle avait le Kan', cette sorte de sixième sens qu'elle s'était découverte à l'âge de cinq ans et qui avait surpris toutes les amazones. Elle était intelligente, prompte et observatrice. Avec de telles qualités, elle pourrait certainement faire une bonne voleuse. Et en détroussant deux trois riches personnages, elle pourrait se former un petit pactole suffisant pour survivre. La décision lui convint, et elle se mit en chasse. Il ne lui fallut d'ailleurs pas longtemps pour repérer une homme grassouillet, dont la bourse était accrochée à sa ceinture, facile d'accès, et débordant presque d'or. Une proie facile et la jeune fille se glissa dans son dos sans se faire voir, tendit la main et effleura la bourse.

○ Qu'est-ce que ... Au voleur ! Monsieur attention ! Au voleur !

○ Et merde !

Jurant furieusement entre ses dents, Lucy aperçue un petit groupe de marines qui l'avait visiblement repéré et se dirigeait droit vers elle . Sans plus attendre, elle arracha la bourse à sa victime, la poussa en avant de manière à ce que l'homme ne tombe dans les bras des marines, et elle courut en sens inverse, slalomant entre les passants, sautant par dessus les étalages. Jetant des coups d'œil autour d'elle, Lucy repéra une boutique de vêtements à la porte ouverte, et sans hésiter se rua dedans, cherchant un moyen de se cacher, la bourse toujours à la main. Son regard se posa sur la cabine d'essayage au rideau fermé, s'arrêta un instant sur la femme blonde très étrange qui se tenait devant. Elle hésitait, mais les cris venus de dehors la poussèrent à faire un choix, qu'elle espérait ne pas avoir à regretter.

Sans attendre, elle se jeta au sol, glissant entre les jambes de la femme, a moitié dans la cabine et caché derrière les jambes de la femme. Posant un doigt sur ses lèvres et levant un regard suppliant vers elle, elle murmura la plus discrètement possible, sans remarquer la jeune fille de la cabine qui se changeait.

○ Ssssht ! Ils doivent pas me voir !

Les vêtements, elle n’aimait pas vraiment ça, elle qui durant presque toute sa vie avait vécu avec des lambeaux de tissus comme simple accessoires pour cacher sa nudité bien trop voyante, simplement pour cacher les parties les plus désirées afin de ne pas trop attirer l’attention. Manque de chance, cela ne marcha jamais et encore aujourd’hui, alors qu’elle s’habillait calmement, Etsuko était toujours une personne qui se faisait constamment épier, autant par les hommes que par les femmes, autant par les enfants que par les vieux, suivant diverses raisons, qu’elles soient au sujet de sa beauté ou bien de son statut de femme poisson, la discrimination était omni présente chez les humains et c’était toujours le peuple des mers qui en subissait les conséquences directs, eux qui, de par leurs atouts physiques étaient plus fort que les humains et au contraire de ces derniers, ils peuvent nager et vivre librement sous les eaux. Un des plus beau cadeau que dieu, si il existe avait fait aux membres de sa famille, les hommes poissons. Les hommes n’ont pas cette chance, ils n’ont pas la possibilités de vivre dans les fonds marins, communiquer avec les poissons et autres créatures marines intelligentes. C’est tout bonnement fabuleux et agréable à la fois, malheureusement, cet atout naturel est une vrais cause de problème… Enfin bref, la petite demoiselle qui était dans la cabine était en train de se changer, ayant trouvée des sous vêtements de son choix, un petit haut plutôt coqué ainsi qu’un pantalon tout à fait à son goût. Elle avait beaucoup de goûts, ce qui était quelque chose qu’elle n’aurait pas à lui apprendre finalement. Pour séduire les hommes, il fallait mettre tous ses atouts dans la bataille.

Devant la cabine au rideau tiré, la jeune femme vit arriver de loin l’orage, le bordel… Des cris, des exclamations, d’après les bruits et les hurlements venu de l’extérieur, il y avait un voleur dans l’assistance. Etsuko n’en avait rien à faire, jusqu’à ce qu’elle voit la jeune femme aux cheveux blonds, sensiblement du même âge que sa petite protégée en train de se changer tranquillement. Apparemment, la bourse qu’elle tenait entre ses mains ne lui appartenait pas, au vu de son accoutrement un peu trop grand, elle comprit que même ses vêtements ne lui appartenaient pas. Une fille de la rue ? Non, elle était bien plus propre que la moyenne. Alors que les bruits de pas et les cris s’intensifiés, la nouvelle venue ne tarda pas à bouger, courant vers elle avant de se jeter vers le sol, glissant sous les jambes de la capitaine qui ne bougea pas d’un pouce, la regardant juste se glisser dans la cabine ou elle aurait une petite surprise… avant de complètement disparaitre, elle mit un doigt sur ses lèvres, disant que l’on ne devait pas la voir et donc pas faire de bruit ! Fort heureusement, celle qui tenait la boutique n’était pas présente, sagement en train de compter ses Berry dans l’arrière boutique. Le petite rouquine qui était bien sagement en train de se changer étouffa un petit cri de surprise à la vue de la nouvelle venue, se collant contre le fond de la cabine, une main sur la bouche. Stupéfaite, c’était le mot approprié ! Elle ne s’était pas attendu à ce que quelqu’un entre de sa cabine mis à par sa capitaine, mais bien que la nouvelle arrivante était blonde, elle ne ressemblait pas à la femme poisson qu’elle connaissait.

♀ Seran: Mais… Mais qui êtes vous ?

Dit elle en murmurant, ayant compris qu’elle ne devait pas faire de bruit. De l’autre côté de la cabine, quelques hommes entrèrent de la boutique, certains étant armés, des membres de la Marine, d’autres, plutôt des marchands qui tentaient de retrouver la petite voleuse. Un regard circulaire et ils comprirent qu’il n’y avait que deux personnes dans la pièce, ou plutôt trois à présent vu que la patronne fit elle aussi son entrée fracassante, demandant pourquoi il y avait autant d’agitation dans son humble lieu de travail. Le chef des soldats entra à son tour, annonçant fièrement qu’il y avait une voleuse dans cet établissement et qu’ils allaient devoir le fouiller de fond en comble. Les soldats se dispersèrent un à un, trois en tout, fouillant dans le petit commerce. Sans broncher, Etsuko restait la, devant la cabine, les bras croisés sous sa poitrine, défigurant du regard les hommes qui n’allaient pas tarder à lui demander de leur laisser inspecter la cabine qu’elle était en train de garder. Pss… Ils pouvaient toujours courir ! Ils ne verraient pas Seran dans une position aussi délicate et elle n’allait pas abandonner une simple voleuse aux mains de ses ripoux de soldats. Mais l’inéluctable arriva et deux hommes, le chef ainsi que l’homme ayant été détroussé, apparemment.

♂ Marin: Veuillez vous écarter s’il vous plait, nous devons inspecter cette cabine.

♀ Etsuko: Il me semble que ce sera impossible…

♂ Le Détroussé: Et pourquoi donc mademoiselle ? Puis je vous faire remarquer que Monsieur est Sergent !

♀ Etsuko: Et puis je vous rappeler qu’il est mal vu de…

A ce même moment le détroussé tenta de passer de force, plongeant son bras vers la cabine, geste que stoppa directement la blonde du revers de la main, ce dernier faillit même perdre l’équilibre, lui qui ne s’y attendait pas du tout. Derrière, la toile bougea tout doucement, laissant apparaitre le visage ainsi que le haut du corps de la jeune femme qui était très, voir même trop légèrement vêtue comme elle le laissait paraitre aux yeux de ces hommes qui détournèrent le regard par pudeur. Intérieurement, Etsuko sourit, fière de la petite rousse qui montrait clairement que les hommes ne pourraient pas rentrer vu qu’elle n’était pas en… bonne disposition pour qu’ils puissent rentrer. De plus, sa couleur de cheveux montrait clairement qu’elle n’était pas la voleuse.

♀ Seran: Excusez moi, mais il n’y a personne qui est entrée dans ma cabine… Vous voulez voir ?

♂ Marin: Humm… Non ça ira, nous avons du nous tromper de commerce… Veuillez nous excuser mesdemoiselles… madame…

La jeune femme faillit en rire tellement l’astuce de sa nakama avait été bonne, cette petite avait de quoi tenir ! Elle avait comprit que si elle avait refusée aux hommes d’entrer, ces derniers se seraient posés des questions, mais la, en leur proposant d’entrer alors qu’elle était à moitié nue, vraiment bien joué. Attendant quelques instants, Etsuko se retourna, attendant que la patronne reparte tranquillement dans l’arrière boutique. Elle ouvrit le rideau et regarda les deux demoiselles, l’une d’elle se rhabillant, l’autre restant le mieux caché possible.

♀ Etsuko: Et à qui avons-nous l’honneur ?

Dit elle en s’écartant du passage afin de laisser les deux jeunes femmes sortir de la cabine.

Essoufflée par sa petite course-poursuite, Lucy se tassa contre le mur, espérant que ses poursuivants ne viendraient pas fourrer leur nez dans cette cabine. Soudain, sentant une présence derrière elle, la jeune fille se retourna, pour découvrir une adolescente qui devait sensiblement avoir le même âge qu'elle, aux flamboyants cheveux roux et à l'expression stupéfaite, en sous-vêtements derrière elle. Rougissant légèrement en constatant qu'elle venait d'interrompre une séance d'essayage, Lucy plaça ses mains devant elle et les secoua frénétiquement, murmurant à l'intention de la jeune fille, tout en gardant une oreille attentive à ce qui se passait dehors.

○ Pardon ! Je suis désolée de m'incruster comme ça, mais s'il te plaît, reste tranquille.

Soudain, elle releva légèrement la tête. Des bruits de pas, des respirations essoufflées, des paroles échangées. Elle grommela un juron d'esclave, qui fit rougir la demoiselle qu'elle venait d'envahir. Ces fichus marines étaient entrés dans la boutique. Écartant légèrement le rideau, Lucy laissa juste assez d'espace pour laisser passer son œil et tenta de voir ce qui se passait dehors, la main reposant sur son fouet au cas où. Mais la seule chose qu'elle distinguait, c'était la chevelure blonde et la peau foncée de la femme devant la cabine, et qui était vraisemblablement avec la rousse. Restait qu'à espérer qu'elle ne la dénoncerait pas. Son regard se durcit. Dans ce monde cruel et impitoyable, la règle d'or c'était mangé ou être mangé, que ce soit sur terre ou dans les mers. Cette femme n'avait aucune raison de l'aider, elles ne se connaissaient pas et semblait venir d'un milieu sociale un peu trop différent. Il suffisait de comparer leurs vêtements et l'état physique dans lequel elles étaient. Lucy était d'une maigreur à faire peur, le corps parsemé de bleus et de blessures recouverts par des pansements et des bandages, et portait des vêtements bien pauvres et trop grands pour elle. Elle inspirait la pitié et le dégoût des autres.

Alors qu'elle voyait le capitaine de la garde se diriger par ici, elle porta la main à son poignet gauche, caressant machinalement le Log Pose qui s'y trouvait. C'était son trésor, son bien le plus précieux. Ce Log, qu'elle avait dérobée à l'âge de 15 ans à son ancien maître, elle y tenait plus qu'à la prunelle de ses yeux. Elle se souvenait des risques encourus pour l'obtenir, mais le jeu en valait la chandelle. Après tout, elle était une navigatrice, une fille de l'océan, même si elle n'était pas comparable aux sirènes et hommes-poissons. Mais ce Log Pose, elle y tenait trop et donc dès qu'elle était nerveuse, angoissée ou énervée, elle posait sa main dessus, et sans s'en rendre compte, elle traçait des cercles du bout du doigt sur le verre protecteur. Comme maintenant. Dire qu'elle se retrouvait dans cette situation à cause de cette stupide bourse, qu'est-ce qui lui avait prit de la voler ! L'envie, le désir, le besoin, la vengeance, aussi minime soit-elle. Tout ces sentiments l'avaient pousser à commettre ce vol et voilà ou se retrouvait maintenant. Si les gardes la découvraient, ils l'attraperaient pour la jeter en prison et ferai des recherches sur elle. Et Lucy savait qu'il ne fallait pas sous-estimer le centre d'information et de recherches du Gouvernement Mondial. Ils n'auront aucun mal à retracer son passé. Et une fois fait, il la tuerait ou pire, la rendrait à Zanis Bartas.

Heartfilia Lucy avait trois raisons de se faire haïr du monde entier. La première n'est autre que son statut d'amazone, car même si les femmes guerrières inspirent respect et admiration chez certaines personnes, les autres en revanche, méprisaient ces sauvageonnes, seules capable de survivre dans Calm Belt. La deuxième raison était le fait qu'elle est était esclave des Tenryuubitos. Les gens lui cracheraient dessus si ils voyaient sa honteuse marque dans le dos. Et officiellement, elle appartenait toujours au Dragon Céleste. La dernière raison enfin, était son rang de pirate. Les gens détestaient ces forbans qui pillent et qui tuent, mais pour Lucy, être pirate est le seul moyen pour elle de survivre ici. Déjà enfant, elle avait fait sa fugue dans le but découvrir le monde et d'être libre. C'était ça pour elle, être pirate. Hors, si ces marines la découvrent, elle finirait son existence comme une chienne. Plutôt mourir que de retourner chez ce monstre de Bartas.

Soudain, une petite main vint se poser sur son épaule, douce et rassurante, la sortant de ses songes. C'était la jeune fille rousse, qui lui adressa un sourire timide avant de se diriger vers le rideau. Comprenant son intention, Lucy se déplaça dans le fond, littéralement collée au mur, se faisant la plus petite possible. Elle étouffa un rire en entendant la voix si innocente et enfantine de la rousse qui proposait aux soldats de rentrer dans la cabine. Finalement, elle entendit les bruits de pas s'éloigner, et le rideau s'ouvrit sur la femme blonde, qui de près, ne semblait plus aussi humaine que de loin. Sortant de sa cachette, Lucy jeta des regards suspicieux hors de la cabine, puis sortit et s'inclina respectueusement devant les deux femmes, qui semblaient très proches.

○ Euh, merci de m'avoir cachée. Je vous en suis très reconnaissante. Je suis le numéro 81... Euh pardon, je m'appelle Heartfilia Lucy, enchantée.

Et voilà, elle venait de refaire une bourde. Trois ans qu'elle s'appelait juste numéro 81, trois ans qu'on lui avait reprit son nom et sa vie. Alors forcément, les vieilles habitudes, aussi stupides et douloureuses soient-elles, persistaient dans son esprit. Et donc voilà, elle leur avait donné son numéro d'esclave. Bravo Lucy, bien joué se félicité-t-elle mentalement. Mieux valait qu'elle se sauve avant de dire d'autres âneries, dotant qu'elle avait la marine qui la recherchait activement. Gênée et ne sachant quoi dire, elle s'inclina à nouveau devant les deux femmes.

○ Bien alors, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps. Il vaut mieux que je fille d'ici avant de me faire attraper. Encore merci de ne pas m'avoir dénoncé.

Sur ces mots, elle commença à tourner les talons, prête à repartir sans savoir où elle allait. Son pas restait hésitant, sa bonne humeur s'était envolée. Elle devait rester prudente.

Une petite victoire, la femme non, l’adolescente venant de faire reculer les hommes, les faisant même fuir sans même utiliser la force, utilisant plutôt la situation et sa tenue à son avantage pour les faire faire demi tour, sauvant la jeune femme blonde d’une futur assez certain dans une prison de la marine, chose qu’elles ne pouvaient pas laisser faire, elles qui avaient bien trop souvent subis ce genre de chose.. Être enfermé entre quatre murs ? Plus jamais, plus jamais de barreau autour d’elles, elles ne voulaient plus être des animaux en cage. Les hommes de la Marine quittèrent donc le magasin de vêtement, sans avoir trouvé ce qu’ils cherchaient, dommage pour eux hein ? Se retirant de l’entrée de la cabine une fois qu’elle était sur que les hommes ne reviendraient pas, elle ouvrit le rideau, laissant l’occasion aux deux jeunes femmes de pouvoir enfin sortir de cet espace oppressant. Ce fut la petite rouquine qui sortit la première, un sourire aux lèvres, fière d’elle, mais son regard était assez… étrange, allant de sa capitaine à la jeune femme blonde, Etsuko ne comprit pourquoi qu’une fois qu’elle vit la nouvelle venue qui s’inclina remerciant la capitaine de l’avoir cachée, ajoutant qu’elle était très reconnaissante. Au moins, elle avait beau être une criminelle ou quelque chose dans le genre, elle savait être polie. La suite de la phrase de la blonde fut comme un sceau d’eau glacé qu’on lui aurait envoyé en pleine figure sans qu’elle s’y attende. Elle se présenta sous un nom qu’elle n’aimait pas du tout, un chiffre qui en disait long… beaucoup trop long même…

Le poing de la capitaine se referma durement. Détaillant la jeune femme devant elle, un corps frêle qui apparemment n’avait pas bien mangé sur une longue période, des pansements un peu partout sur son corps, des bleus visibles une fois qu’elle était assez proche d’Etsuko. Elle ne vit pas la marque qu’elle recherchait, mais elle savait très bien que lorsqu’on sortait d’un enfer pareil on ne s’exhibait pas autant, surtout avec une pareille marque non, cette dernière devait être bien cachée. Finalement ce numéro… qui fit tressaillir la trentenaire se présenta sous son vrais nom, qui était beaucoup plus joli. Si elle avait prit l’habitude de dire son numéro d’esclave, cella voulait dire qu’elle avait du rester longtemps avec « eux », les dragons célestes. Heartfilia Lucy… Cette petite avait elle aussi subit les pires châtiments qu’une femme pouvait subir. Etsuko sentit la main de la petite Suiteki dans son dos, elle qui connaissait son histoire, savait ce que son capitaine s’apprêtait à faire, mais l’ancienne esclave ne laissa pas le temps à la capitaine, annonça qu’elle allait les quitter à présent, histoire de ne pas se faire attraper, les remerciant de l’avoir sauvée d’un triste futur… qu’elle n’aurait sans doute pas endurée une seconde fois. Passant devant ses deux sauveuses, elle allait sortir d’une démarche mal assurée, c’est à ce moment qu’Etsuko se retourna.

♀ Etsuko: Dis moi Lucy… connais tu cette marque ?

Lentement, attendant que la blonde se retourne, elle porta sa main à son haut, l’ouvrant lentement de bas en haut, s’arrêtant à la moitié, elle ne voulait pas se déshabiller non, ça ne lui servirait à rien d’aller jusque la non. Elle ouvrit son haut juste assez pour que l’ancienne esclave des Dragons Célestes puisse voir le tatouage similaire qu’elles avaient. Le sien se trouvait sur son sein gauche, bien visible à présent et à la réaction de la jeune femme lui montra qu’elle était belle et bien elle aussi une ancienne esclave de ces monstres qui se pensaient les rois du monde parce que leurs ancêtres avaient « battit le monde ». Conneries… Conneries ! Personne ne devrait avoir de privilèges ou subir les conséquences des actes de ses parents ou encore de ses ancêtres. L’on devient ce que l’on est à force d’épreuves, certains plus dure que d’autres. Les Ryoushi Pirates sont des nakamas ayant subis des injustices par rapport à ces choses la, hommes poissons ou bien humains, il n’y a pas de différence. Tous égaux sous le même navire ! Ainsi donc l’on avait mit une autre ancienne esclave sur sa route, ce n’était pas un signe de dieu non, il n’y croyait pas, mais elle savait que certains événements étaient liés et qu’elle se devait de faire quelque chose. Refermant son haut, elle alla aux côtés de Lucy, posa une main amicale sur son épaule.

♀ Etsuko: Si toi aussi tu as souffert pendant une grande partie de ta vie et que tu as nul par ou aller, viens avec nous. Nous qui avons souffert des mêmes supplices que toi, nous t’accueillerons à bras ouvert.

Un sourire s’afficha sur son visage qui s’était adouci sur le moment. Malheureusement, son haut ne permettait pas à la jeune femme de voir ce sourire sincère, mais le ton de sa voie, douce et rassurante en disait long sur ce qu’elle pensait. Elle continua sa route et sortit de la boutique, elle allait laisser quelques minutes à la demoiselle pour peser le pour et le contre. Si elle n’avait rien dans la vie comme elle lorsqu’elle s’était sauvée, elle viendrait surement avec elles et deviendraient une pirate libre à leurs côtés. Suiteki n’avait pas immédiatement suivit sa capitaine, relevant elle aussi son haut une fois que la belle blonde était sortit, elle montra son propre tatouage entre sa poitrine, une tête de mort avec deux épées, signe qu’ils étaient des pirates.

♀ Suiteki: Viens, tu ne le regretteras pas !

Avec un sourire enfantin, elle sortit rapidement de la boutique, avec ses affaires sous les bras. Oui, elle les aimait bien ! Alors pourquoi ne pas les prendre ! Sauf qu’elle ne les avaient pas payé, bête hein ? La propriétaire n’étant pas la, elle en avait profité, enfin, elle n’avait même pas pensée à aller les payer. S’arrêta à quelques pas de sa capitaine, elle lui lança un sourire serein, se retourna pour voir si elle allait finalement venir… Si oui, elles quitteraient directement la ville en direction du nord pour se rendre au navire.

Alors qu'elle s'apprêtait à ressortir, la voix de la femme blonde l'interpella. Une marque ? Se pourrait-il que ... ? Intriguée, Lucy se retourna, et constata, stupéfaite, que l'autre commençait à ouvrir la fermeture-éclair de son haut, qui de toute façon ne cachait pas grand-chose, commençant à dévoiler sa poitrine. Rougissant, l'amazone n'osait plus bouger, ne comprenant pas où elle voulait en venir. Quand son regard se posa sur la griffe qui ornait le sein droit de la jeune femme blonde. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur. Elle était plus petite que la sienne, qui lui mangeait la moitié du dos, mais c'était le même motif. Un cercle, trois griffes en haut, une griffe en bas. Le sceau des Tenryuubitos.

Stupéfaite, Lucy ne bougeait plus , les yeux rivés sur le tatouage. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, comme pour se protéger d'un mal invisible, et baissa les yeux. Oh oui, elle ne connaissait que trop bien cette marque maudite, qui les enchaînait à des tortionnaires immondes et qui mériteraient mille fois la mort. Soudain, une main rassurante se posa sur son épaule. Relevant la tête, Lucy regardait l'autre blonde, sans comprendre. D'une voix douce et chaleureuse, elle lui proposa de les rejoindre, elle et ses nakamas, avant de reprendre son chemin. Immobile, elle repassa ces paroles en boucle dans son cerveau.

Souffrir ? Pour ça, oui elle avait souffert. Trois ans d'injustices, de terreur, trois ans à côtoyer la mort en voyant des fillettes de son âge tombées sous les coups et autres mauvais traitements. Nul part ou aller ? C'était un peu vrai, ou du moins n'avait elle pas le moyen ni le courage de rentrer sur son île natale. Elle ne pouvait pas revenir tout de suite à Amazon Lily, c'était trop tôt. Apparemment, au vue de son tatouage similaire, et à ses paroles, l'autre blonde avait tout autant souffert qu'elle, et même plus peut-être. La rouquine devait être dans le même cas, et il en avait visiblement d'autres.

Justement, la petite rousse attira son attention, et à son tour, dévoila sa poitrine, lui montrant une tête de mort et deux sabres croisés derrière. Le signe des pirates. Elle lui sourit et l'invita à son tour, d'un ton encourageant, avant de rejoindre la blonde, la capitaine. Lucy restait là, tête basse et cheveux devant les yeux, ne sachant que faire, que choisir. Elle hésitait, elle s'inquiétait. Les souvenirs se bousculaient dans sa tête. Le village, Grand-mère Nyo, les amazones, les Rois des Mers. Son enfance. Puis les images se tintèrent de sang. Zanis Bartas et ses subordonnés, le marché d'esclaves, le collier de fer, la souffrance et la torture, les larmes et les cris. Lucy ferma les yeux et secoua la tête, tentant de chasser ces images de la tête.

Elle rouvrit lentement les paupières, regardant le dos de la capitaine, et la rousse qui lui tendait la main. Essuyant les larmes qui embuaient son regard bleuté, elle n'hésita plus, et fit un premier pas, sortant dans la lumière du jour. Elle se plaça devant les deux femmes, dos à elles, et releva son t-shirt à son tour, dévoilant la marque au fer rouge, qui lui prenait une bonne partie du haut du dos, juste entre les omoplates. Elle se retourna ensuite, plongeant ses pupilles dans le regard vert de la femme blonde. Elle esquissa un petit sourire.

○ L'une comme l'autre, vous ne m'avez pas dît votre nom ... Capitaine.

Elle avait prit sa décision. Elle les suivraient, à partir de maintenant, elle jurait fidélité et était prête à donner sa vie pour cette étrange femme blonde et cette adorable petite rousse, qui lui avait tendue la main alors qu'elle n'avait rien. Pour elles, elle ferait n'importe quoi, tant qu'elles ne l'abandonnaient plus jamais.

Un nouveau sourire passa sur le visage de la capitaine ainsi que sur celui de sa nakama lorsque la petite blonde leur passa devant quelques instants après qu’elles soient toutes les deux sortit de la boutique. Lucy, vint se placer devant elles, ne laissant voir que son dos avant de remonter son haut afin de montrer la marque maudite, celle des Dragons Célestes, ce tatouage ou plutôt ce marquage au fer rouge, tout dépendant des envies de ces viles créatures qui se pensaient plus haut et plus puissant que dieu lui-même. Bien que ce dernier n’existe pas malheureusement, sinon il empêcherait une telle discrimination à travers le monde entier. Finalement la belle blonde se retourna, souriant légèrement, regarda la femme poisson constatant que ni Etsuko, ni Suiteki ne s’étaient présenter, ce qui était surement une erreur, qui allait être rapidement rectifié. Surtout lorsque les deux pirates entendirent le mot magique, le mot qui annonçait la suite des événements, les Ryoushi Pirates ne comptaient plus quatre membres non ! A présent ils seraient cinq ! Bien qu’elle ne connaissait pas encore ses capacités ou bien sa façon de vivre, elle était la bienvenue, elle qui avait souffert des mêmes atrocités qu’elles. Suiteki ne tarda pas à bondir vers sa nouvelle nakama, heureuse d’avoir une jeune femme de plus pour discuter avec elle, surtout une humaine ! Elle qui se sentait bien seule entre les trois autres hommes et femmes poissons.

♀ Suiteki: Moi c’est Suiteki ! Je suis le médecin de bord, alors si tu vas pas bien viens me le dire ! Et elle ! C’est notre capitaine, Etsuko !

On pouvait voir le bonheur dans les yeux de sa nakama, il était vrais que ce n’était pas simple de vivre auprès de personnes qui ne sont pas vraiment de sa race bien que ces derniers soient très gentils avec elle. Contente autant pour la petite rouquine qui allait avoir quelqu’un avec qui parler ainsi que pour la blonde qui venait de trouver un nouveau foyer, une nouvelle maison ou elle pourrait vivre en toute tranquillité sur son nouveau navire auprès de personnes qui viendraient l’aider dans les pires moment de sa vie, des personnes qui connaissaient ses souffrances. Etsuko attrapa son sac de provision qu’elle avait laissé sur le côté pendant qu’elles étaient dans la boutique, intimant à la petite rouquine de faire de même afin qu’elles puissent rentrer et présenter la blonde à tout l’équipage, qui serait très certainement très heureux d’accueillir une nouvelle nakama.

♀ Etsuko: Bien, rentrons au navire, j’en connais un qui sera heureux d’avoir une nouvelle bouche à nourrir.

Invitant les deux jeunes femmes à la suivre, elle prit la direction du Nord afin de rejoindre le navire qui était à une quinzaine de minutes à pied d’ici, rien de bien méchant, mais elles pouvaient toujours tomber sur un groupe de marin sur le passage, qui sait. Enfin, ca ne l’inquiétait pas plus que ça, même si elle n’était pas dans son milieu naturel, elle savait se battre et pas qu’un peu et puis il y avait la petite infirmière aussi qui savait se battre d’une façon tout à faire extraordinaire, alors elles n’avaient pas à s’en faire pour le moment, il n’y avait pas de membre de la Marine trop haut gradé sur cette île, juste beaucoup de matelot de troisième classe, rien de bien méchant en autre. Alors qu’elles quittaient la rue commerçante, elles allaient entrer dans la forêt, mais un petit groupe de brigands étaient la, devant eux, une petite dizaine, les attendant, Etsuko comprit rapidement que les hommes qui avaient tentés de profiter de Suiteki quelques minutes plus tôt. L’un d’eux, celui qui les avaient menacé fit un pas en avant, levant sa dague devant lui.

♂ Hayato: Ne vous l’avais-je pas dis ? Que nous nous reverrions ? A présent, vous êtes à moi !

Tss, ce n’était pas parce qu’ils étaient juste quatre fois plus qu’eux qu’ils pouvaient faire d’eux leur « jouet » comme il l’avait dit précédemment. Posant calmement ses paquets au sol, la jeune femme aux cheveux blonds s’étira, sachant qu’elle allait devoir se battre. Suiteki en fit de même et sortit de sa sacoche deux scalpels qu’elle fit tourner comme des baguettes sur ses doigts. Etant une infirmière ainsi que le médecin de bord, elle savait faire de parfaites incisions à des endroits stratégiques du corps humains, elle n’est pas excessivement rapide, mais son agilité ainsi que sa précision font d’elle une combattante de choix. Quand à Etsuko… son style était tout particulier, appris pendant qu’elle était dans l’équipage des pirates du soleil, elle s’était entrainée avec un autre homme poisson qui lui apprit à se battre. Des techniques puissantes et souvent invisibles à l’œil nue bien qu’elle préférait tout de même se battre avec son sabre.

♀ Etsuko: Dis moi Lucy, en temps que Pirate, tu dois savoir que nous devons nous défendre les uns les autres. Alors, es tu prête à défendre tes nouveaux Nakamas ?

Tenant son sabre à double lame, elle le pointa vers le petit groupe de brigand qui se divisa en trois groupes, trois groupes de quatre bonhommes qui pensaient déjà à ce qu’ils allaient faire dès la fin de ce soit disant combat. Si elles perdaient, elles deviendraient leurs esclaves, Lucy devait en être consciente. Douze hommes contre trois femmes, dans des conditions normales, la victoire reviendrait aux hommes bien entendu, mais la, c’était un peu différent, mais eux, ne le savaient pas encore… à qui ils avaient à faire. Changeant de ton, la jeune femme poisson se mit en garde, prenant ce regard si particulier des monstres des mers lorsqu’ils étaient en colère, elle devenait sérieuse et serait sans pitiés.

♀ Etsuko: Vous attendez quoi les déchets ?

Ainsi donc, sa capitaine, cette femme qu'elle était prête à suivre jusqu'au bout du monde, se nommait Etsuko. Et la petite rousse, si gentille et joyeuse, se prénommait Suiteki. De jolis noms pour de superbes créatures, ne put s'empêcher de songer Lucy, rendant son sourire à la jeune fille médecin. Celle-ci lui sauta littéralement dessus, l'attrapant par le bras en riant. Elle semblait aussi pleine de vie qu'elle-même, et c'est un sourire éclatant et sincère qui n'acquit sur les lèvres de la Heartfilia. Oui, elle en était sûre, avec ces personnes, elle pouvait de nouveau rire et s'amuser comme avant. Avec ses nouveaux nakamas, qui lui ouvraient leurs portes, elle pourrait de nouveau être elle-même et briser ce mur qu'elle avait bâtie autour de son être pour se protéger.

Etsuko interrompit là les effusions des deux jeunes humaines, saisissant des sacs de courses, aussitôt imitée par Suiteki, et proposa de retourner au navire. Lucy allait ainsi pouvoir faire la connaissance des derniers membres de l'équipage. Sans hésitation, elle se précipita à la suite de sa capitaine, marchant aux côtés de l'infirmière qui n'avait d'ailleurs pas lâchée son bras, ce que l'amazone lui fit remarquer en rigolant.

○ C'est bon Suiteki, je ne vais pas me sauver, pas de danger !

Mais alors que les trois femmes allaient s'enfoncer dans la forêt pour rejoindre le port, un groupe d'hommes apparurent dans leur champ de vision. Et apparemment, ils n'avaient pas de pensées très amicales envers ses deux amies, au vue de leurs armes blanches. D'un calme surprenant, Etsuko se contenta de déposer ses provisions au sol et saisit son sabre, qui avait une forme plutôt originale. la petite infirmière l'imita et sortit deux scapels, sous le regard calme mais un peu perdu de Lucy. La voix de sa capitaine la rappela à l'ordre, et elle comprit donc que ses deux amies avaient déjà eues affaire avec ces gens, et donc l'affrontement était bel et bien inévitable.

Le regard de la navigatrice se durcit. Pas question de se laisser faire par cette bande d'abrutis ! Elle ne les laisserai pas faire de mal à sa capitaine et à la jeune médecin. Elle combattrait à leurs côtés, c'était d'ailleurs une bonne occasion de vérifier que ses entraînements secrets dans les caves du palais de Zanis Bartas avaient servis à quelque chose. Elle rendit un sourire entendu à sa capitaine, qui prenait d'ailleurs une légère tournure carnassière.

○ A tes ordres Etsuko. Et au prix de ma vie s'il le faut.

Tournant la tête, elle remarqua quatre hommes face à elle, qui visiblement étaient ces adversaires. Parfait. Le sang des amazones qui sommeillait en elle se réveilla. Il bouillonnait dans ses veines, et son regard pétillait d'envie à la vu de ses " proies ". L'attitude de Lucy en combat changeait toujours de manière radicale. Elle n'était plus la douce navigatrice, souriante et amoureuse de la vie. Elle laissait ses réflexes de combattantes et son instinct de survie la guider. Concentrée, elle savait aussi disposer d'un atout non négligeable. Le Kan', ou Sixième Sens. Sa main hésita. A sa hanche droite, son fidèle fouet. Coincé entre ses seins, son Bô. Elle avait deux armes fiables et qu'elle manipulaient depuis sa plus tendre enfance. La voix de sa capitaine retentit, et Lucy fit les gros yeux.

○ Sa voix ... Elle a changée. Oh, j'aimerai pas être à la place de ces gars.

La provocation de la femme-poisson eut pour effet de déclencher une vague de colère chez leurs adversaires, et les quatre proies de l'amazone se jetèrent sur elle, avec un manque flagrant de grâce et de synchronisation. Agile et rapide, Lucy sauta, prenant appuie sur la tête du premier, et poussa sur ses bras, passant donc derrière les hommes tandis que son point d'appui se retrouvait étalé au sol, mordant la poussière et les fesses en l'air. Un petit rire moqueur sortit de la gorge de la Heartfilia. Mais les trois autres brutes arrivaient sur elle, et elle plongea la main vers sa cuisse, détachant son fouet et le faisant claquer dans l'air.

○ On va-te buter !!

○ Pfff ... ça manque d'originalité tout ça. Allez, Muchi Mai !

Esquivant un coup de dague au niveau du ventre, Lucy répliqua aussitôt en entamant une véritable danse, faisant claquer son fouet contre la peau de ses adversaires sans répit. Le sang gicla, tandis que les malheureux se protégeaient le visage comme ils le pouvaient. Ils n'avaient décidément pas le niveau contre une amazone déchaînée et éprise de liberté. Soudain, elle eut comme un éclair dans sa tête. Un éclat de soleil, le reflet sur la lame, la pointe tournée contre son dos. Le Kan' de Lucy la prévenait d'un danger, qui arrivait de derrière. Aussitôt, elle se retourna et fit un bond de côté. La lame passa à quelque millimètres de sa peau, déchirant son t-shirt. C'était le premier brigand qui l'avait attaqué, et qui venait de se glisser dans son dos. Sans sa petite capacité surnaturelle, elle se retrouvait plantée par derrière. Elle fronça les sourcils et lui lança d'un ton froid.

○ C'est très lâche de s'attaquer à une femme par derrière ! Pour la peine ...

Vive, elle s'élança, ayant tendance à jouer les têtes-brûlées facilement irritable, et tenta de le frapper avec son fouet. Il esquiva les deux premiers assauts, mais au troisième, la longue Queue du Diable s'enroula autour de son cou, l'étranglant. Mais ça ne s'arrête pas là, et lui tournant le dos, Lucy rassembla ses forces et le ramena par-dessus elle, le faisant faire un petit vol-plané, qu'il termina en touchant le sol avec la tête, d'une manière particulièrement violente. Un " craaac " se fit entendre, certainement à cause d'os brisés. Il n'était pas près de se relever.

○ Gekina Atama ! Il avait pas la tête bien remplie celui-là ... Hum ? Déjà finis ?

La jeune fille serra le poing, heureuse de retrouver cette sensation de puissance lors des combats, ainsi que la montée d'adrénaline qui lui procurait ses forces. Elle n'avait pas perdue la main, loin de là. Reprenant son souffle, elle laissa son caractère enflammé se calmer et tourna la tête vers ses amies, espérant ne pas les avoir déçues.

Le sang des deux jeunes femmes bouillonnait, ces deux dernières, comme tous les membres de son équipages avaient deux personnalités distinctes. Première, lorsqu’ils étaient tous ensembles, ils étaient normaux, vivants tous ensembles, plein de vie ! Un groupe de joyeux pirates qui tentaient de rattraper le temps qu’ils avaient perdu pendant qu’ils étaient entre les griffes des Dragons Célestes ou bien d’hommes et de femmes sans scrupules. Une vrais petite famille, avec leur bon moment et leur mauvais, bien que ces derniers n’étaient pas nombreux ! Et deuxièmement, lorsqu’ils étaient avec des personnes étrangères, quand ils allaient par exemple faire des courses comme aujourd’hui, ils étaient refermés sur eux, ne regardant que ce qu’ils désiraient, ne s’arrêtant pas pour discuter avec les autres… ils ne les intéressent pas. Alors quand on vient les énerver, leur promettant qu’ils deviendraient des jouets, ou plutôt même des esclaves, pensez bien qu’elles n’allaient pas rester calme. Oh ça non ! Quatre contre un, c’était beaucoup, mais à la vu de ces hommes, elle était certaine qu’elles remporteraient la victoire. Ce n’étaient que des brigands qui avançaient en pensant à ce qu’ils voulaient faire après, mais elles, elles savaient ce qu’elles voulaient faire ! Elles ne pensaient qu’à une seule chose, elles ne pensaient qu’au moment présent. Non pas les vaincre non ! Mais plutôt les tuer ! Parce que même si elles les battaient maintenant, ils se relèveraient et recommenceraient ! Alors la, aucune pitié.

Ce fut la petite rouquine qui passa la première à l’attaque. Elle qui avait subit de nombreuses maltraitances par des brigands du même genre, elle avait du calme à se retenir, bien qu’elle était aussi calme que le vent. Bondissant comme un lapin, elle atterrit devant le premier homme qui fut stupéfait que ce soit la jeune femme qui attaqua en première. Utilisant son agilité, elle esquiva le coup d’épée avant de planter le scalpel de sa main droite dans la trachée de l’homme, le sang jaillissant lorsqu’elle sortit l’arme blanche de sa chair. Apparemment les hommes avaient conclu qu’ils se bâteraient en un contre un, mais vu la charge de la rouquine et le mort rapide de leur compagnon, ils revirent leur plan de bataille et les trois derniers foncèrent tête baissée. Suiteki attaqua l’homme du milieu sans prendre gare aux lames, en même temps, l’homme n’eu pas le temps d’abattre sa lame qu’il était déjà au sol, lourdement percuté par la demoiselle qui s’était littéralement jetée sur lui. Alors qu’elle fit une roulade vers l’avant afin d’esquiver de se faire embrocher par ses deux compagnons. Se relevant, ses deux scalpels englués de sang devant elle, elle lança un regard machiavélique à ses adversaires, montrant que le sang l’appelait. Elle qui croyait pouvoir s’amuser, elle fut déçu car les deux, comprenant qu’ils n’avaient plus le dessus ni le niveau, prirent leurs jambes à leur cou, courant pour leur vie. Dommage ! La demoiselle lança ses deux scalpels simultanément, ces derniers s’enfonçant dans les talons des hommes qui s’écroulèrent lourdement, ne pouvant plus avancer. Courant vers eux, elle attrapa deux nouveaux scalpels et les lança dans les trachées des hommes qui avaient plutôt protégés leurs visages. Qu’ils étaient pathétiques.

♀ Suiteki: Pff… Minables…

Crachant sur leurs cadavres, elle se pencha sur leurs corps sans vie, reprenant ses scalpels qu’elle entreposa dans un chiffon, les frottant pour retirer le sang salissant de ces défunts brigands. Une fois sa salle besogne faite, elle alla rejoindra sa capitaine qui avait déjà terminée son combat. Autant dire qu’elle n’avait pas laissé une chance à ses adversaires, les tuants sans aucuns procès. Elle était déjà en train de regarder le combat de sa nouvelle nakama qui se débrouillait extrêmement bien, bien plus qu’elle ne l’aurait espéré. Au moins, elle n’aurait pas à lui apprendre à se défendre. Derrière elle, quatre cadavres gisaient au sol, chacun étaient à plus de cinq mètres les uns des autres, un trou béant dans leur cœur, comment avait elle fait ce pareil massacre en un temps aussi rapide ? Et bien ses techniques de combat étant tout de même supérieurs sous les eaux, elles l’étaient tout de même assez importante sur la terre. Elle avait simplement attendu que les hommes la charge avant d’utiliser la technique de combat que lui avait apprit un homme poisson renommé aujourd’hui dans le monde entier. C’était une technique qui consiste à contrôler les courants, habituellement utilisable sous les eaux pour créer des courants à hautes pressions, elle est aussi utilisable sur la terre, mais plus compliqué, créer des courants d’airs… il faut frapper vite et fort ! Alors que les hommes auraient du abattre leurs lames sur la demoiselle, ils avaient été propulsés en arrière sonné. C’est à ce moment la qu’elle avait profitée de l’occasion pour planter sa lame dans leur cœur encore chaud.

Elle n’avait pas perdu son temps et s’était rapidement retournée pour regarder sa nakama fraichement recrutée tout en retirant le sang de ces hommes bien trop faibles. Elle avait ensuite rangée son arme dans son dos, croisant ses bras sous sa poitrine, attendant l’arrivée de Suiteki qui ne tarda pas à faire son apparition aux côtés de sa capitaine, regardant elle aussi les exploits de la jeune femme blonde qui avait esquivée une attaque de dos in extrémiste. Pourtant, Etsuko était sur qu’elle ne l’avait même pas vu arrivé, ni même entendue… alors comment ? Telle était la question. Le combat ne dura pas bien plus longtemps, la demoiselle utilisant son agilité et ses techniques au fouet pour mettre au sol ses adversaires. Elle se retourna finalement en direction de ses deux nouveaux amies, se demandant si la leçon qu’elle venait d’infliger à ces hommes sans scrupule était à la hauteur des espérances de son nouveau capitaine. La réponse fut rapide et Suiteki bondit vers la petite blonde pour la féliciter de cette splendide victoire. Pour toute réponse d’Etsuko, elle eu un mouvement de tête approbatif, montrant qu’elle était satisfaite de ce qu’elle avait vue. Elle reprit ses paquets et se tourna vers les deux jeunes femmes, elles ne pouvaient pas la voir sourire, mais elle était heureuse en fin de compte.

♀ Etsuko: Si tu laisse tes adversaires en vie, ils reviendront et recommenceront. Nous ne pouvons pas permettre à ces hommes de recommencer une pareille manœuvre. Suiteki, occupe toi d’eux s’il te plait.

La petite rouquine fit un signe de tête et sortit un de ses scalpel de son sac pour « finir le travail ». Car oui, elle alla achever les quatre hommes au sol, coupant leurs trachées de façon à ce qu’ils meurent rapidement, perdant leur sang à une vitesse folle. Finalement, elles reprirent leur route et arrivèrent au navire quelques minutes plus tard, personnes n’étaient en vu, mais Etsuko savait que la petite sirène devait être en train de nager dans les alentours avec le cuisinier qui la suivait de temps à autre, bien qu’il était aveugle, il aimait toujours autant nager et chasser les petits poissons grâce aux courants marins. S’arrêtant devant le navire, la jeune femme se retourna vers Lucy.

♀ Etsuko: Je te présente le Tayou, le navire des Ryoushi. Si tu es certaine que tu veux devenir une pirate, monte à bord et sois la bienvenue dans ta nouvelle famille. Si ton cœur à un doute… il n’y a que toi qui puisse choisir. Tu seras la bienvenue ici, toi qui a subis les pires atrocités en ce monde.

Satisfaite de sa petite victoire, Lucy s'en retourna vers ses deux compagnes. Aussitôt Suiteki bondit vers elle et la félicita généreusement, alors que Etsuko, plus calme et moins expansive, lui accorda un hochement de tête approbatif. Un sourire illumina le visage de l'amazone, qui avait calmé ses pulsions de guerrière et reprit son côté calme et agréable. Plus rien à voir avec la furie qui avait abattu son adversaire en lui fracassant le crâne. Elle tourna la tête vers les cadavres des ennemis des deux autres, et retient un hoquet de surprise en voyant la boucherie de sa capitaine. Décidément, elle était très forte et ne faisait pas dans la dentelle. La petite infirmière en revanche, était bien plus propre dans son travail. Un coup de scalpel dans un point vital, et le tour est joué. D'ailleurs, elle se chargea d'achever définitivement les adversaires de Lucy. Et celle-ci sentit un petit sentiment honteux fleurir en elle. Elle ne les avaient pas tués, contrairement aux deux femmes. En même temps, comment tranché, transpercer, tuer avec un fouet et un bâton ? Elle formula sa pensée à voix basse.

○ Il me faudrait une arme blanche... Ne serait-ce que pour les achever.

Secouant la tête en se disant qu'elle aurait tout le temps d'y songer plus sérieusement plus tard, elle emboîta les pas à Etsuko et Suiteki. Elle avait encore quelques doutes, ne sachant pas si les autres membres de l'équipage l'accepterai, si elle saurait s'adapter et surtout, si elle serait à la hauteur de ses nakamas. Tête basse et perdue dans ses pensées, elle marchait légèrement en retrait des deux femmes pirates. Elles étaient libres depuis plus longtemps et avaient déjà de l'expérience, par rapport à elle, pauvre petite amazone perdue. Soudain, elle s'arrêta, imitant sa capitaine et l'infirmière. Elles étaient arrivées.

La jeune fille retint une exclamation de surprise. Le navire, le Tayou, était tout simplement magnifique. Une pure merveille, et pour une navigatrice comme elle, il était impossible de ne pas l'aimer immédiatement. Ses yeux brillaient d'émerveillement devant ce fier trois mâts. La voix d'Etsuko la ramena sur terre, et elle replongea dans ses inquiétudes précédentes. Elle avait encore une petite hésitation, mais en même temps, plus que ses inquiétudes et ses faiblesses, elle désirait connaître l'amitié, les rires et les joies d'être avec d'autres personnes, de ne plus être seule. D'avoir des compagnons. C'est pourquoi elle sourit à sa capitaine, Kuchi Etsuko, celle qui lui avait tendue la main.

○ Plus que tout ... Je ne veux plus être seule. Je ne veux plus revoir cet infâme collier qui m'enchaîna à un monstre pendant trois ans. Je ne sais pas si je vous serez d'une quelconque utilité, mais j'aimerai vraiment ... Rester. Alors s'il vous plaît, prenez-moi avec vous.

Une larme s'échappa de son oeil droit, alors qu'elle s'était promis de ne pas faiblir. Ce n'est pas de cette manière qu'elle allait prouver sa force. Elle détourna les yeux et sa main droite vint caresser le verre de la bulle qui protégeait l'aiguille de son Log Pose. Son trésor. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Depuis qu'elle avait fait la connaissance de Etsuko et de Suiteki, elle n'arrêtait pas de sourire. Alors oui, plus que tout, elle voulait devenir une Ryoushi Pirate. C'est pourquoi elle prit la main que lui tendit la petite infirmière rousse, sécha ses larmes en voyant le regard amical de sa capitaine, et se laissant entraîner par Suiteki, elle franchit le pont et grimpa à bord du navire. Elle ajouta tout de fois, sur un ton tout de suite plus gai.

○ Ah au faite Etsuko ! Moi, je suis navigatrice !

♀ Sujet Terminé & à notre s'il vous plait ♀

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E tsuko Kuchi : 110 xP

H eartfilia Lucy : 100 xP